Mais le chef d’Etat russe s’est dit prêt à de telles «attaques informationnelles» prétendant que la population civile souffre. Cependant, la Russie ne laisse pas ces provocations sans réponse : «Néanmoins, cela ne signifie pas que nous ne devons pas tendre l'oreille à de telles informations».
Pour le faire, la Russie établit des contacts entre ses services spéciaux, entre ses services et les services des Etats-Unis ainsi qu’entre les ministères de la Défense des deux pays.«Ce travail est en cours, j’espère qu’il aboutira à la création d’un mécanisme permanent», a fait savoir Vladimir Poutine en ajoutant qu'un tel centre a d'ores et déjà été créé à Bagdad par la Russie, la Syrie, l'Iran et l'Irak.
Pendant que les réseaux sociaux sont submergés de fausses photos de victimes, de désinformations et de données sans preuve sur ces victimes alléguées, le président russe souligne que «les autres pays portent des frappes sur le territoire syrien depuis déjà plus d’un an, sans résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et sans demande appropriée de la part des autorités syriennes officielles».
Des dizaines de vidéos et de photos qui montreraient les conséquences des bombardements russes de zones d'habitation en Syrie ont été diffusées sur Internet avant même l’annonce de frappes contre Daesh par Moscou.
La Russie estime que ce n’est qu’une guerre d’information et a appelé les médias et les responsables étrangers à vérifier soigneusement l’information avant de la tenir pour vraie. Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova a qualifié mercredi ces actions de «guerre informationnelle» et a souligné que «certains étaient bien préparés».
Les frappes portées par la Russie ont touché 12 cibles appartenant à Daesh dès le début de la campagne aérienne russe. Selon le ministère russe de la Défense, les militaires syriens fournissent les données aux forces russes en Syrie et ces données sont vérifiées deux fois avant de porter une frappe.