«La France a procédé ce jour au retour de dix jeunes enfants français mineurs, orphelins ou cas humanitaires, qui se trouvaient dans des camps du nord-est de la Syrie», a fait savoir le quai d'Orsay ce 22 juin dans un communiqué.
Dans son texte, le ministère des Affaires étrangères a fait savoir que ces enfants avaient été remis aux autorités judiciaires françaises et faisaient désormais l'objet d'un suivi médical particulier et d’une prise en charge par les services sociaux. Aucune précision n'a toutefois été donnée sur leur lieu d'arrivée en France, ni sur les circonstances dans lesquelles ils ont quitté la Syrie.
Paris a «remercié» l'administration semi-autonome kurde du nord-est de la Syrie pour sa «coopération» dans ce nouveau rapatriement, soulignant avoir agi «au regard de la situation de ces jeunes enfants particulièrement vulnérables et dans le cadre des autorisations données par les responsables locaux».
Comme le relève l'AFP, «depuis l'effondrement du groupe Etat islamique en mars 2019, la France a ramené 28 enfants de Syrie».
Cité par l'agence de presse, le collectif Familles unies, qui regroupe des proches de ces enfants en France, estime que quelque 300 enfants de djihadistes français seraient retenus dans les camps d'Al-Hol et de Roj dans le nord-est de la Syrie.
La France refuse pour l'heure de ramener près de 150 adultes, hommes et femmes, qu'elle considère complices du groupe terroriste Daesh et dont elle souhaite le jugement sur place.
13 djihadistes françaises, dont Hayat Boumedienne, la compagne de l'un des auteurs des attentats de janvier 2015 en France, se sont évadées des camps où elles étaient détenues, selon le Centre d'analyse du terrorisme (CAT).
En 2019, 517 personnes, dont 371 enfants, sont morts dans le camp d'Al-Hol, avait affirmé mi-janvier une responsable du Croissant-Rouge kurde citée par l'AFP. Les forces kurdes affirment détenir environ 12 000 étrangers, 4 000 femmes et 8 000 enfants, dans trois camps de déplacés du nord-est, la grande majorité dans celui d'Al-Hol. Elles ont souvent appelé les pays concernés à rapatrier leurs ressortissants, affirmant ne pas être en mesure de les garder sur le long terme.