International

Seattle : tirs dans une «zone autonome» de manifestants, un mort et un blessé grave

Un homme a été tué par balles et un autre blessé à Seattle en marge des manifestations après la mort de George Floyd. Le drame s'est déroulé dans la «zone autonome» créée par les manifestants, qui en bloquent l'accès à la police.

Un homme a été tué et un autre grièvement blessé le 20 juin par des tirs dans la «zone autonome» créée par des manifestants dans un quartier de Seattle, au nord-ouest des Etats-Unis, ont annoncé les autorités. Cette «zone autonome» a été instaurée dans le cadre de la vague nationale de manifestations contre la violence policière et le racisme qui a suivi le meurtre de George Floyd, un Afro-Américain asphyxié par un policier blanc lors de son interpellation à Minneapolis.

Depuis deux semaines, des manifestants et des activistes occupent le quartier de Capitol Hill à Seattle. Ils ont créé ce qu'ils appellent «une zone sans police» et disent mener une expérience sociale qui se déroule généralement dans une ambiance festive.

Les manifestants bloquent le lieu à la police

La police a été alertée le 20 juin que des tirs avaient fait des victimes et a voulu se rendre dans la zone, mais a été empêchée d'accéder au lieu. Les agents «ont été accueillis par une foule violente qui les a empêchés d'avoir un accès sécurisé aux victimes», ont souligné les forces de l'ordre de Seattle dans un communiqué.

Plus tard, la police s'est entendu dire que les deux victimes avaient été transportées à l'hôpital où l'une d'elles, un homme âgé de 19 ans, était décédée. L'autre homme «reste à l'hôpital avec des blessures qui engagent son pronostic vital», a déclaré la police.

Le communiqué indique que le ou les tireurs sont toujours en liberté et que la police ne dispose pas d'une description du ou des suspects.

Les caméras individuelles portées par les policiers qui sont intervenus montrent comment les manifestants se sont interposés et les ont affrontés pour leur interdire l'accès à la zone.

L'existence de la «zone autonome» de Seattle a suscité une vaste controverse politique. Le président Donald Trump a déclaré qu'elle était aux mains d'anarchistes et de militants gauchistes, et a menacé d'y faire rétablir l'ordre par la force. L'édile de Seattle, Jenny Durkan, et le gouverneur Jay Inslee ont défendu l'existence de la «zone autonome» et ont rejeté les déclarations de Donald Trump.