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Anders Breivik, le tueur d'Utoya, menace de nouveau de faire une grève de la faim

Jugeant ses conditions de détention inhumaines, Anders Breivik menace l'administration pénitentiaire de faire une grève de la faim. Il a déjà fait ce type de chantage... pour avoir une nouvelle console de jeu.

Il ne manque pas d'air, Anders Breivik Détenu pour avoir tué 69 personnes sur l'île d'Utoya en juillet 2011, l'extrémiste d'extrême-droite, aussi responsable d'un attentat qui avait fait huit morts à Oslo, vient de se dire prêt à engager une grève de la faim.

Condamné à 21 ans de prison, l'homme de 36 ans se dit ainsi prêt à mourir pour dénoncer des conditions de détention qu'il juge «inhumaines». «Si on ne revient pas sur ce tour de vis, je finirai par  mener une grève de la faim jusqu'à en mourir. Je n'en peux plus», dénonce-t-il dans une lettre ouverte envoyée aux médias norvégiens en évoquant sa mise à l'isolement. 

«Étudier et correspondre n'est pas humainement possible dans de telles circonstances, et cela s'applique à quiconque est isolé ainsi», déplore aussi Breivik, qui suit un master de Sciences politiques de l'Université d'Oslo – sans possibilité d'avoir son diplôme faute de pouvoir assister aux cours.

Anders Breivik estime donc que l'isolement auquel il est soumis en prison est de la «torture». La police avait rejeté sa plainte à ce sujet. Ce n'est pas la première fois qu'Anders Breivik menace de faire une grève de la faim. La dernière fois, c'était en 2014, et il souhaitait alors que... sa Playstation 2 soit remplacée par une Playstation 3... Plus tôt, il s'était plaint du manque de beurre pour tartiner son pain, de l'absence d'un thermos pour garder son café au chaud, et des menottes utilisées lors de ses transferts et qui occasionnent «des coupures dures à des frictions»...

En Norvège, malgré ses actes pour lesquels il n'a jamais exprimé le moindre regret – lors de son procès, il avait présenté «ses excuses aux militants nationalistes pour ne pas avoir exécuté davantage de personnes» - l'auteur de la fusillade d'Utoya jouit de conditions de détentions plutôt clémentes. Il vit en effet dans la prison d'Ila, dans une aile qui lui est spécialement dédiée, avec une salle de sport ou une cour de promenade privative. Son incarcération coute 1,4 millions de dollars par an, selon l'administration norvégienne.