«Tant qu'Israël refuse de respecter les accords conclus et de libérer les prisonniers palestiniens, nous n'avons d'autre possibilité que de metre fin à ces accords» a déclaré Mahmoud Abbas dans un discours solennel.
«Israël a violé tous les accords, dont ceux signés par le gouvernement israélien actuel», a dit Mahmoud Abbas, ajoutant que l'Etat hébreux «détruit les fondations sur lesquelles reposaient les accords politiques et sécuritaires» et rend la situation «intenable».
Ainsi, pour le chef d'Etat palestinien, «le Statu-quo ne saurait perdurer» et Israel est «pleinement responsable de cette situation». «Israel n'écoute pas la vérité», a poursuivi Mahmoud Abbas.
Nous sommes un Etat occupé comme de nombreux pays l'ont été durant la Seconde Guerre Mondiale
Mahmoud Abbas a également évoqué l'occupation israélienne et les colonies à de nombreuses reprises, affirmant venir «tirer la sonette d'alarme par rapport aux incursions des forces d'occupation israéliennes» et évoquant les incursions dans la Mosquée d'Al-Aqsa.
A ce propos, il a appelé le gouvernement israélien à «cesser de recourrir à la force brutale visant à compromettre les lieux saints islamiques et chrétiens».
Selon lui, le peuple palestinien «ne mérite pas de vivre dans l'exil en passant d'un camp de réfugiés à un autre», tandis que la Palestine mérite d'être «un membre de l'ONU à part entière».
Que la question palestinienne ne soit toujours résolue relève d'une «immense injustice», a-t-il ajouté, n'omettant pas de rappeler que «137 Etats reconnaissent la Palestine», ce qui est «4 fois plus que le nombre d'Etats ayant reconnus Israël à sa fondation».
Il rappelle les propos de l'ancien Premier ministre israélien Yitzak Rabin en 1976 qui déclarait que Israël deviendrait «un Etat d'appartheid s'il poursuivait sa politique d'occupation». Aujourd'hui, les dires de Rabin, selon Mahmoud Abbas, se révèlent véridiques.
«La colonisation est une injustice historique infligée au peuple palestinien qui vivait pacifiquement et contribuait économiquement et culturellement à l'essor de la région».
Le chef d'Etat palestinien parle de «cancer» en évoquant l'occupation israélienne, avant de rappeler la mort «insoutenable» du nourisson palestinien brûlé vif par des meurtriers qui «n'ont pas été arretés». «Où est la démocratie ?» s'est-t-il offusqué.
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La décision d'israël de tirer à balles relles réelles sur les manifestants pacifiques palestiniens relève d'un non-sens, déclare Mahmoud Abbas, ajoutant que le rapport de force est «complêtement inéquitable».
Comment un Etat peut-il prétendre être un oasis de démocratie, lorsque des groupuscules s'attaquent à des lieux saints, à nos biens, avec le soutien de la police et de l'armée israélienne ?
«Le terrorisme coloniale israélien détruit la solution des deux Etats et anéanti le peuple palestinien», a-t-il ajouté.
«Nous poursuivrons nos efforts de Paix, étant attachés à la transparence en tant qu'Etat de droit moderne et démocratique», a déclaré Mahmoud Abbas, assurant que la Palestine est déterminée à préserver l'«unité de notre Terre et de notre peuple, refusant d'accepter un Etat fragmentaire».
Il ajoute que «ceux qui n'ont pas encore reconnu la Palestine le fassent le plus vite possible car cela contribuera activement au progrès humanitaire économique et culturel».
Pour le chef d'Etat palestinien, Israël fait tout pour que les processus de paix n'aboutissent pas.
Il ajoute souhaiter la mise en place d'un calendrier pour mettre fin à l'occupation israélienne et affirme qu'il faut «arrêter de faire des négociations dans le vide».
Nous avons besoin de la protection internationale, nous vous en implorons !
Evoquant le drapeau palestinien hissé à l'ONU, il déclare espérer que ce drapeau pourra être hissé à Jérusalem-Est, la capitale de la Palestine.
Mahmoud Abbas rappelle que la Palestine reconnaît l'Etat d'Israël, ce qui n'est pas réciproque, ajoutant qu'il salue tous les Etats qui ont reconnu la Palestine.
Mahmoud appelle l'ONU à assumer ses responsabilités «avant qu'il ne soit trop tard» et de «tourner le regard vers l'avenir pour voir que la Paix et la stabilité sont possibles».