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L'antagonisme entre le Pape et le maire de Rome révélé par un canular radiophonique

Ces deux là ne passeront pas Noël ensemble, ni Pâques d'ailleurs. La relation tendue qu'entretiennent le Pape François et le Maire de Rome Ignazio Marino, sur fond de la question du mariage gay, est désormais un secret de polichinelle.

Le Pape François s'est construit une réputation de bonhomie lors de ses rencontres internationales avec Fidel Castro, Barack Obama ou même sa compatriote président Cristina Kirchner. Mais quand il s'agit du maire de Rome, la réputation d'affabilité papale n'est plus de mise.

Confirmation en a été donnée lors du vol de retour qui menait le souverain pontif de Philadelphie à Rome. Le Pape fut alors interrogé par des journalistes sur la présence du maire de Rome à la messe de la Rencontre mondiale des familles à Philadelphie. Ce dernier avait en effet indiqué y avoir été invité par le chef de l'Eglise catholique lui-même. 

La dénégation pontificale concernant cette invitation semble avoir été selon les témoins vive et tendue. 

Les choses ne sont pas arrangées avec l'interview donnée sur une radio romaine par Mgr Vincenzo Paglia, président du conseil pontifical. Un auditeur s'était fait passé pour le Premier ministre Matteo Renzi. La conversation a alors vite dérivé sur le maire et Mgr Vincenzo Paglia a alors indiqué que la présence du maire à Philadelphie avait rendu furieux le pape. L'archevêque imprudent avait également précisé que le maire avait alors lourdement insisté pour rencontrer le pape mais que leur relation avait atteint un point de «rupture». 

Selon certains observateurs du Vatican, la raison principale de la colère papale tient à la position d'Ignazio Marino sur le mariage gay.  Ce dernier avait en effet  annoncé personnellement au Pape, en plein synode sur la famille, qu’il allait reconnaître les mariages homosexuels contractés à l’étranger alors que la loi italienne ne permet pas ces unions. 

Autre raison de l'ire pontificale: le fait qu'Ignazio Marino ait choisi, l'été dernier, de demeurer en vacances aux États-Unis en plein scandale dans sa propre ville et son administration, lors des funérailles grandiloquentes d’un boss de la mafia. Chose que le Pape avait apprécié modérement.