L'armée indienne a annoncé le 16 juin avoir perdu 20 soldats dans une confrontation avec l'armée chinoise sur la frontière disputée au Ladakh, dans le nord de l'Inde, premier accrochage militaire meurtrier en 45 ans entre les deux pays.
La Chine a accusé l'Inde d'être responsable de l'incident en ayant franchi à deux reprises, selon Pékin, la frontière contestée et ayant «attaqué» des soldats chinois.
«Le 15 juin, des troupes indiennes ont gravement violé le consensus bilatéral et franchi la frontière à deux reprises, avant de se livrer à des activités illégales et de provoquer et d'attaquer des soldats chinois, avec pour résultat une grave confrontation physique», a déclaré devant la presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian.
Plus tôt dans la journée, New Delhi avait affirmé que ces heurts avaient fait des victimes «des deux côtés». Interrogé à ce sujet, Zhao Lijian a dit ne pas avoir d'information quant à de possibles victimes chinoises. «La Chine et l'Inde sont d'accord pour continuer à résoudre les problèmes bilatéraux par le dialogue et la consultation», a-t-il assuré.
«Nous appelons une nouvelle fois l'Inde [...] à maîtriser ses troupes frontalières», a ajouté le porte-parole de Pékin. «Ne franchissez pas la frontière, ne provoquez pas de troubles», a-t-il conclu.
Une courte guerre frontalière a opposé les deux pays dans l'Himalaya en 1962.