En voilà un qui n'invitera pas Elton John à prendre le thé ! Parlant à la tribune lors de l'Assemblée générale des Nations-Unies, le président Zimbabwéen Robert Mugabe a abordé le thème de l'homosexualité avec véhémence.
Ainsi, s'il consent que «nul n'a le droit de juger autrui», le chef d'Etat a dit rejeter catégoriquement la prescription de nouveaux droits qui sont «contraires à nos valeurs, normes, traditions et croyances». Sur ce, il a ajouté un solennel «we are not gays !» (Nous ne sommes pas gays).
Dans son discours, Robert Mugabe a fustigé les pays occidentaux qu'il a accusé de «victimiser ceux qui osent penser et agir indépendamment des préfets autoproclamés de notre temps», se référant notamment au discours qu'avait tenu Barack Obama en visite au Kenya, où il avait demandé l'égalité des droits pour les homosexuels en Afrique, au grand dam du président kenyan Uhuru Kenyata.
Il est vrai qu'à ce sujet, le président zimbabwéen, âgé de 91 ans n'a pas sa langue dans sa poche ! En 2013, il avait déjà déclaré que les homosexuels étaient «pires que les porcs, les chèvres et les oiseaux».
Les relations homosexuelles sont illégales et fortemenent réprimées par la loi au Zimbabwe depuis 2006. Il y est interdit pour deux personnes du même sexe de s'étreindre de manière trop appuyée ou encore de se tenir la main.