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Pour John Kerry, l’engagement russe en Syrie est une «nouvelle chance» de résoudre la crise

Lors d’une interview à la chaîne CNN, le secrétaire d’Etat américain a fait état de la nouvelle position de Washington sur la crise syrienne, plus particulièrement sur le rôle d’Assad dans sa résolution et le possible envoi de troupes russes.

Interrogé sur les conséquences des «actions du président Poutine en Syrie», John Kerry a estimé qu’elles ouvrent en fait «de nouvelles possibilités» pour les Etats-Unis.

«C’est l’occasion pour nous de finalement trouver une réponse à la question de la solution de la crise syrienne», a déclaré le responsable lundi soir.

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Mais ce n’est pas le seul tournant dans la position de Washington à propos du conflit syrien : même si les Etats-Unis réclamaient auparavant un départ immédiat de Bachar el-Assad, d’après les dires du secrétaire d’Etat, ce n’est plus une nécessité urgente.

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«Nous devons opérer une transition [du pouvoir] ordonnée, contrôlée, afin de ne pas induire des craintes de représailles, des meurtres, la vengeance», a estimé Kerry, en évoquant le maintien d’Assad au pouvoir lors d’une «période raisonnable», sans pourtant préciser la durée de cette période.

Ces déclarations ont été faites préalablement à la rencontre, ce mercredi, de John Kerry avec le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov à New York, où se sont rassemblés les diplomates et dirigeants du monde entier pour participer à la 70ème session de l’Assemblée générale de l’ONU. Les deux responsables ont pourtant déjà tenu deux rencontres dans la capitale américaine ces derniers jours, avec pour thème central la crise en Syrie. Preuve s’il en est que la question est cruciale et le dialogue entre les deux pays actif.

Ce sujet a également occupé l’agenda des pourparlers entre Vladimir Poutine et Barack Obama, lundi 28 septembre, de même que le conflit en Ukraine et d’autres question de coopération bilatérale.

La rencontre entre les deux présidents a, quant à elle, fait suite à leurs discours respectifs devant l’Assemblée générale de l’ONU, lors desquels ils ont exprimé, entre autres, des points de vue totalement divergentes sur la question de la résolution de la crise syrienne.