Les États-Unis ont dit stop. Selon plusieurs médias américains, les Pentagone a décidé de cesser de financer et d'armer les rebelles syriens en espérant une victoire face à Daesh sans intervention terrestre.
Après le fiasco de la Division 30 – ces soldats syriens entraînés par les États-Unis qui devaient aller se battre contre Daesh – qui aurait été obligée d'abandonner ses armes aux djihadistes du Front Al-Nosra, le Pentagone, qui avait démenti la défection de ses combattants, a décidé de cesser ce programme, explique CBS.
Ce plan était pourtant l'une des priorités américaines pour mettre fin à la guerre civile en Syrie. Estimé à 500 millions d'euros, ce programme prévoyait l'entraînement et l'équipement de 5000 combattants syriens prêts à défier Daesh.
Au final, selon un gradé de l'US Army relayé par la presse américaine, seuls cinq soldats sont prêts à se battre. «Le programme est beaucoup plus compliqué et petit que ce que nous espérions», avait déjà admis Christine Wormuth, la sous-secrétaire à la politique de Défense il y a quelques jours.
Il y a quelques semaines, des membres du parti républicains avait dénoncé la stratégie d'Obama en Syrie. Kelly Ayotte, sénatrice républicaine, avait parlé de «blague» en évoquant le nombre de soldats formés. «Un échec total» avait confirmé son collègue Jeff Sessions. L'ancien candidat à la présidentielle John Mc Cain avait estimé que ce que les Etats-Unis réalisaient en Syrie était insuffisant.
Autre opposant à cette stratégie, Vladimir Poutine a expliqué, devant l'ONU, que cet échec confirmait le danger de cette tactique : «Ils les ont armé, entraîné, puis ils ont fait défaillance pour rejoindre l'Etat islamique».