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La victoire des indépendantistes catalans saluée par leurs homologues flamands et écossais

En Ecosse et en Belgique flamande, où une grande partie de la population aspire à l'indépendance, la victoire des indépendantistes catalans au référendum a été grandement saluée. En France, le gouvernement ne se réjouit pas vraiment de ce résultat.

Nicola Sturgeon, leader du Parti Nationaliste et Premier ministre de l'Ecosse où un référendum sur l'indépendance s'était tenu l'année dernière et lors duquel le «non» l'avait emporté, a félicité les indépendantistes catalans pour leur «oui» de dimanche.

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Si elle assure que l'événement a beaucoup intéressé les écossais et a éveillé de nouveau chez un grand nombre d'entre eux l'espoir d'un destin similaire à celui des Catalans pour leur région, elle tempère également son enthousiasme, rappelant que l'Ecosse et la catalogne sont «deux pays différents avec des circonstances différentes». 

Pendant ce temps, les nationalistes flamands de Belgique ont chaleureusement salué la victoire du oui catalan, notamment l'un des fondateur du parti Nouvelle Alliance Flamande, Geert Bourgeois, qui a appelé à «renforcer les liens entre la Flandre néerlandophone et la Catalogne dans les prochaines années». 

«Les Catalans ont envoyé un signal clair que nous ne pouvons ignorer - ils ont voté pour une Catalogne souveraine», a déclaré Bart De Wever, le chef du parti indépendantiste Nouvelle Alliance Flamande, qui fait néanmoins parti du gouvernement de coalition actuel de Belgique dirigé par le Premier ministre francophone Charles Michel.

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En France cependant, le résultat a été accueilli avec moins d'enthousiasme, Manuel Valls, pourtant lui même d'origine catalane a appelé l'Espagne à rester unie et forte, faisant écho aux commentaires de dirigeants au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Etats-Unis : «La division et la désintégration des nations n'apporteront rien de bon ni à l'Espagne ni aux autres pays d'Europe», a déclaré le Premier ministre français.

Si le sort de l'indépendance n'est pas encore fixé, l'alliance indépendantiste dirigée par Artur Mas doit maintenant faire face à de dures négociations avec le groupe de citoyens anti-capitaliste CUP qui refuse que Mas dirige le processus.

Ainsi, le CUP a déclaré lundi qu'il organisait des réunions avec divers groupes dans le nouveau parlement pour négocier un accord, disant vouloir insister sur les mesures d'aide sociale d'urgence pour les personnes défavorisées et que la coalition choisira un autre chef que Mas qui est largement méprisé par la gauche.

«Nous allons nommer quelqu'un qui n'a rien à voir avec les mesures d'austérité, les privatisations et la corruption», a déclaré la numéro deux du CUP Anna Gabriel Sabate.

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