L'opération a reçu l'appui de renforts envoyés d'autres provinces. Le quartier général de la police provinciale et la prison ont été repris, selon le ministère afghan de la Défense.
Alors que la contre-offensive était lancée, l'armée américaine a également procédé pour la première fois à une frappe aérienne à Kunduz, en soutien aux forces afghanes et à celles de l'Otan déployées dans la zone.
Cette frappe, dont l'Otan n'a pas souhaité préciser la nature, était destinée selon l'alliance à «éliminer une menace» non identifiée.
L'armée américaine semble s'être résolue à mener cette frappe face à la gravité de la situation, alors que les 13 000 soldats occidentaux encore déployés dans le pays sont surtout censés se limiter, depuis le retrait des forces de combats de l'Otan en décembre dernier, à conseiller et former leurs homologues afghans.
Ce 29 septembre, les rebelles talibans n'avaient eu besoin que de quelques heures pour s'emparer de Kunduz, ville stratégique de 300 000 habitants située sur la route qui relie Kaboul au Tadjikistan.
Avec la chute du centre de Kunduz, c'est la première fois en près de 14 ans de conflit que les taliban se sont emparés d'une capitale provinciale, un revers de taille pour le gouvernement du président Ashraf Ghani, en place depuis un an.