Le ministre de l'Intérieur belge Pieter De Crem est visé par une plainte collective déposée par une quarantaine de plaignants qui lui reprochent des mesures de confinement excessives, rapporte la RTBF le 24 mai.
«On a copié le système chinois, un système communiste avec des lockdowns. Ce n’est pas possible, on aurait dû faire des exercices pour voir si c’était conforme avec les droits de l’homme», a estimé l'avocat des plaignants, Michaël Verstraeten, interrogé par la RTBF. Tandis que la Belgique a appliqué des mesures de confinement de la population comme celles qu'on a pu observer par exemple en France, la Chine avait pour sa part opté pour le bouclage total de villes entières.
On a copié le système chinois, un système communiste avec des lockdowns
Selon l'avocat, les mesures prises dans le royaume sont contraires à plusieurs points de la Convention européenne des droits de l’homme. Les plaignants ne réclament qu'un euro symbolique de dommages et intérêts pour le préjudice. Interrogé par la RTBF, Pierre-Arnaud Perrouty, directeur de la Ligue des droits de l’Homme, nuance pour sa part : «La Convention des droits de l’Homme permet dans certains cas de limiter temporairement un certain nombre de libertés».
La Belgique figure dans le haut du tableau des pays les plus touchés par le Covid-19 en termes de mortalité par habitant.
Si les critiques visant le confinement ont été rares en France pendant l'épidémie de Covid-19, plusieurs pays d'Europe ont été le théâtre de mouvements de contestation plus ou moins importants visant ces mesures, comme l'Allemagne, où plusieurs manifestations ont eu lieu contre les restrictions de liberté. Outre-Atlantique, des rassemblements ont eu lieu aux Etats-Unis pour réclamer la réouverture des Etats ayant imposé des mesures de confinement.