Afin de soutenir le tourisme, touché de plein fouet par la crise engendrée par le coronavirus et les sept semaines de confinement adoptées dans le pays, le Premier ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, a encouragé les entreprises à mettre en place la semaine de travail à quatre jours, lors d’un Facebook Live.
D’après elle, la «productivité qui peut en découler a vraiment encouragé les gens, s'ils sont employeurs et en mesure de le faire, à réfléchir, à se demander si cela fonctionnerait pour leur lieu de travail. Parce que [un semaine de travail de quatre jours] aiderait certainement le tourisme dans tout le pays».
A condition, donc, que les employeurs soient prêts à essayer. Or, le chef du gouvernement a fait valoir que l'expérience du télétravail, lors du confinement, avait permis de montrer combien les salariés pouvaient se révéler productifs en échange de plus de flexibilité.
Pour la création de nouveaux jours fériés
Jacinda Ardern s’est par ailleurs prononcée pour la création de nouveaux jours fériés et ce dans le même but, à savoir aider les secteurs du tourisme et de l'hôtellerie. Pour elle, ces mesures permettraient aux Néo-Zélandais de bénéficier de week-end allongés, donc propices aux sorties touristiques, réduisant par la même occasion les embouteillages en ville aux heures de pointe ainsi que le stress généré par le travail.
Elle a toutefois rappelé que cette décision se prendrait de manière collégiale, entre salariés et employeurs, et qu’aucune loi n’était prévue à ce sujet.
Jacinda Ardern bénéficie d'une certaine aura dans son pays pour sa gestion jusqu'à présent relativement efficace de l'épidémie, à la faveur d'un confinement très strict imposé dès la fin mars. De fait, 21 morts ont été recensés en Nouvelle-Zélande depuis le début de la pandémie.
Cette gestion de crise pourrait profiter dans les urnes à Jacinda Ardern. D’après le dernier sondage publié par Newshub Reid-Research, la membre du parti travailliste (centre-gauche) a gagné presque 40 points d’opinion favorable (de 20,8% à 59,5%) depuis le début de la crise. Son parti a, lui, fait un bond de 14 point (56,5%). Si les résultats des sondages se vérifiaient dans les urnes, le parti travailliste bénéficierait de 72 sièges (contre 46 actuellement), et n’aurait donc pas besoin de constituer une coalition de gouvernement, ce qui est actuellement le cas.