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Abbas : le gouvernement palestinien est «absous» de tous ses accords avec les Etats-Unis et Israël

Selon Mahmoud Abbas, les accords conclus avec les Etats-Unis ou Israël n'engagent désormais plus le gouvernement palestinien. En cause, notamment : le plan Trump, qui prévoit l'annexion à Israël de la vallée du Jourdain et des plus de 130 colonies,

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déclaré, le 19 mai, que le gouvernement palestinien était «absous, à partir d'aujourd'hui, de tous ses accords et ententes avec les gouvernements américain et israélien, et de toutes ses obligations basées sur ces ententes et ces accords, y compris celles relatives à la sécurité».

Dans un discours prononcé après une rencontre avec la direction de l'Autorité palestinienne à Ramallah en Cisjordanie, le dirigeant a également prévenu que toute annexion israélienne en Cisjordanie mettrait fin à l'espoir de parvenir à une solution à deux Etats. 

Le président Abbas a, à de multiples occasions, menacé de mettre fin à la coopération sécuritaire avec Israël, et déjà annoncé la rupture de «toutes les relations» avec Israël et les Etats-Unis dans le sillage de l'annonce du plan pour la paix au Moyen-Orient du président américain Donald Trump. Il n'a donné aucun détail sur ce que cette nouvelle déclaration aurait pour conséquences en pratique.

Israël s'est doté, le 17 mai, d'un nouvel exécutif. Soit un gouvernement d'union qui opère un partage du pouvoir entre le Likoud (droite nationaliste) de Benjamin Netanyahou et la formation centriste «Bleu Blanc» de l'ex-chef de l'armée Benny Gantz, et leurs alliés respectifs. En vertu de l'accord Netanyahu-Gantz, le gouvernement doit présenter, à partir du 1er juillet, sa stratégie pour traduire dans les faits le plan Trump. Celui-ci prévoit l'annexion à Israël de la vallée du Jourdain (30% de la Cisjordanie) et des plus de 130 colonies, ainsi que la création d'un Etat palestinien sur un territoire amputé.

Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a prévenu d'un «été chaud» si l'Etat hébreu mettait en branle ce projet d'annexion.