Le laboratoire américain Moderna annoncé, ce 18 mai, des «données intérimaires positives» de la phase initiale des essais cliniques de son projet de vaccin contre le coronavirus, sur un petit nombre de volontaires.
Le projet de vaccin, nommé mRNA-1273, a déclenché chez huit personnes une réponse immunitaire similaire à ce qu'on observe chez les gens qui ont été naturellement contaminés par le virus qui cause le Covid-19. Les résultats complets de l'essai de phase 1, la toute première dans le développement d'un vaccin et qui inclut 45 participants dans le cas présent, ne sont pas encore connus.
Une réponse immunitaire de même magnitude que celle causée par une infection naturelle
«Ces données intérimaires de phase 1, bien que préliminaires, démontrent que la vaccination avec mRNA-1273 déclenche une réponse immunitaire de même magnitude que celle causée par une infection naturelle», a déclaré Tal Zaks, directeur médical de Moderna. L'essai clinique est mené par les Instituts nationaux de santé (NIH), et le gouvernement américain a investi près d'un demi-milliard de dollars dans le projet de Moderna. Trois groupes de 15 patients ont reçu trois doses différentes du vaccin, en une ou deux fois.
Une phase 3 cruciale pour valider l'efficacité du vaccin
La phase 2, sur un plus grand nombre de personnes, doit commencer prochainement, et selon Moderna, la phase 3, la dernière et la plus importante pour valider l'efficacité du vaccin, devrait commencer en juillet. Des tests menés sur des souris ont séparément montré que le vaccin empêchait le virus de se répliquer dans leurs poumons, selon l'entreprise. «L'équipe de Moderna continue à se concentrer sur le lancement de l'essai crucial de phase 3 en juillet le plus rapidement et sûrement possible», a déclaré le patron de Moderna, Stéphane Bancel.
L'administration du président Donald Trump, qui veut 300 millions de doses d'ici janvier pour vacciner la population américaine, a investi tôt dans le projet de Moderna ainsi que dans ceux, moins avancés, du groupe américain Johnson & Johnson et du laboratoire français Sanofi, qui a des sites de production aux Etats-Unis.