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Jour de la Victoire en Biélorussie : les images du défilé militaire maintenu à Minsk malgré le Covid

Le traditionnel défilé militaire célébrant le jour de la Victoire a été maintenu en Biélorussie, où aucune mesure de confinement n'a été imposée depuis le début de la pandémie. Le président Alexandre Loukachenko a expliqué n'avoir pu agir autrement.

A l'occasion du 75e anniversaire de la Victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie, la Biélorussie a tenu, en dépit de la pandémie du Covid-19, à maintenir le traditionnel défilé militaire organisé chaque année à Minsk, capitale de cette ancienne république soviétique. Plusieurs milliers de citoyens étaient présents dans les tribunes pour assister au défilé. Plusieurs événements publics ont en outre été organisés dans le pays, dont le dernier bilan officiel fait état de 21 000 cas de contaminations et de 121 décès.

«Il y aura des gens qui nous condamneront [...] Ne vous précipitez pas pour tirer des conclusions, et encore moins pour nous condamner, nous les héritiers de la Victoire, les Biélorusses. Nous ne pouvions tout simplement pas agir autrement, nous n'avions pas d'autre choix», a déclaré le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, cité par Reuters.

En réponse aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui, pour ne pas «risquer des vies humaines», avait appelé à trouver des «solutions alternatives» pour célébrer les 75 ans de la Victoire sur le nazisme, le chef d'Etat a jugé «inadmissible» d'annuler les festivités dans un pays qui a «porté sur ses épaules le fardeau de la guerre la plus destructrice du XXe siècle».

Alors qu'il est sur la fin de son cinquième mandat présidentiel, Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, a été l'un des seuls dirigeants au monde à maintenir un championnat de football ou à garder ses commerces, églises et restaurants ouverts, comme le rapporte l'AFP.

Depuis le début de la pandémie, la Biélorussie n'a pas imposé de mesures de confinement ni de règles dites de «distanciation sociale», et a fait le choix de garder ses frontières ouvertes, rappelle l'agence Reuters.