Selon l'agence de presse officielle syrienne Sana, les systèmes syriens de défense antiaérienne ont été activés pour intercepter des missiles visant un site du sud-est d'Alep, provenant d'un avion «hostile».
L'incursion a eu lieu vers 22h32 heure locale, le 4 mai. Selon l'agence Reuters, l'armée syrienne a produit un communiqué expliquant que plusieurs casernes militaires avaient été touchées durant la riposte anti-aérienne dans la région rurale d'As-Safira.
L'armée syrienne a précisé qu'elle était en train d'évaluer les dégâts causés par les frappes.
D'autres sources ont averti qu'un centre de recherche militaire situé dans la même zone a été ciblé par l'attaque de missiles.
Les frappes réitérées d'Israël en Syrie
Les frappes n'ont pas été revendiquées, mais l'armée syrienne pointe du doigt Israël. Ce dernier reconnait toutefois régulièrement des raids contre ce qu'il estime être «des positions iraniennes» sur le territoire syrien.
Le ministre de la Défense israélienne, Naftali Bennett, avait quelques jours plus tôt confirmé une stratégie de poursuite des frappes. «Nous avons bloqué les positions iraniennes puis nous les avons délogées, et nous ne nous arrêterons pas», avait-il assuré le 28 avril. Un raid avait été mené la veille sur un aérodrome militaire proche de Damas, causant la mort de trois civils et en blessant quatre autres.
L'armée syrienne a également pointé la responsabilité d'Israël dans deux séries de frappes cette même semaine. Des hélicoptères israéliens auraient lancé des missiles sur le plateau du Golan, le 30 avril. Puis des bombardements seraient survenus le 1er mai au matin près de Homs, dans un dépôt de munitions. L'agence Sana a reconnu des «dommages matériels limités» dans la première attaque.
Selon le quotidien Times of Israel, l'assaut du 5 mai constituerait la sixième frappe attribuée à l'armée israélienne ces deux dernières semaines.