Lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visioconférence entre les pays du format Normandie (France, Allemagne, Russie et Ukraine), le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a exprimé son insatisfaction concernant le manque de résultats concrets liés à la résolution du conflit dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine.
«Nous avons constaté que sur neuf articles du document final adopté lors du sommet de Paris au format Normandie, un seul avait été, partiellement, respecté, en l'occurrence celui qui concerne l'échange de prisonniers», a déclaré le ministre.
Il a souligné que les accords de Minsk n'étaient toujours pas respectés en intégralité et que Kiev refusait toujours d'aborder le statut spécial du Donbass et d’inclure la «formule Steinmeier» dans la législation ukrainienne (la «formule Steinmeier», nommée en référence à l’ancien chef de la diplomatie allemande, définit la procédure d’entrée en vigueur de la loi sur le statut particulier du Donbass, ndlr).
Sergueï Lavrov a également rappelé que suite à la rencontre des quatre chefs d'Etat à Paris en décembre 2019, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait refusé de signer l'accord final qui supposait la séparation des forces et du matériel le long de l'ensemble de la ligne de contact. En outre, le texte du document final appelait à définir seulement trois nouveaux sites de déploiement.
«Malheureusement, jusqu'à présent, aucun de ces sites n'a été approuvé par le groupe de contact. On voit que les propositions des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk se heurtent aux objections des autorités de Kiev. Les propositions de Kiev ne sont pas soutenues par les républiques. Chacun a apparemment ses propres arguments à ce sujet», a déploré le chef de la diplomatie russe.
Il espère par ailleurs que «le blocus du Donbass imposé par Kiev sera levé dès que possible» et que «les liens socio-économiques, financiers et de transport seront rétablis.»