International

Les rebelles syriens et le Hezbollah échangeront des civils dans le cadre d'une trêve de six mois

Le mouvement chiite du Hezbollah a déclaré d’avoir signé une trêve de 6 mois avec les rebelles dans les points clés pour les deux partis belligérants sous l'égide de l'ONU. Grâce à cette trêve, des milliers de civils pourront franchir les frontières.

D’après l’accord, la trêve vise la ville rebelle de Zabadani, proche du Liban, ainsi que deux villages chiites du nord-ouest syrien, Foua et Kafraya.

Des combattants du Hezbollah se battent aux côtés de l'armée syrienne, notamment à Zabadani qui est le dernier bastion rebelle sur la frontière syro-libanaise. Les troupes gouvernementales tentent de le reconquérir depuis le mois de juillet.

En ce qui concerne les villages de Foua et Kafraya, ils restent les seuls dans une province d'Idlib sous le contrôle des troupes gouvernementales où les bombardements massifs se déclenchent régulièrement. 

Les deux côtés voudraient bien faire sortir les civils de ces zones de guerre. Selon l’accord de trêve, 500 rebelles ne peuvent quitter Zabadani qu’en direction d’Idleb pour éviter  toute velléité d'alliance circonstancielle avec les Brigades du front du Sud, un groupe affilié à l'Armée syrienne, dans la province de Deraa.

En échange, les troupes gouvernementales peuvent évacuer des civils des villages de Foua et Kefraya mais leur nombre ne doit pas dépasser 10 000. L'évacuation se fera simultanément et l'échange aura lieu à Mourek, au nord de Hama, selon l’accord.

«La trêve comprend l'évacuation des combattants et des blessés de la ville de Zabadani vers la province d'Idleb [...] en échange de l'évacuation de 10 000 civils des villages de Foua et Kafraya [...] vers des zones contrôlées par le régime syrien», a déclaré le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah lors d'une interview à Al-Manar, la chaîne du mouvement chiite libanais. Il a aussi précisé qu’il «ne resterait plus aucun combattant à Zabadani».

Parmi les 10 000 civils qui seront évacués des deux villages chiites de Foua et Kafraya, il y a des «femmes de tous âges», «des hommes de moins de 18 ans et de plus de 50 ans» et des blessés, a-t-il poursuivi.

Néanmoins, selon les estimations, environ 40 000 civils vivent encore dans ces deux localités.

Selon les médias syriens, l’évacuation commencerait les 26-27 septembre. Les voitures de la Croix-Rouge internationale emmèneraient les civils vers des régions sous contrôle du gouvernement où les 500 rebelles les attendraient.

Ce n’est pas la première trêve conclue ces derniers temps entre les partis en conflit. Mais les deux précédentes conclues du 12 au 15 août et du 27 au 29 août 2015 n'ont pas été tenues faute d'un accord.  Mais pour que l’accord soit mis en œuvre cette fois, un groupe composé de médiateurs de l’ONU et de médiateurs iraniens a été formé.