Sur la colonisation idéologique
Le pape Bergoglio a condamné devant l'ONU «la colonisation idéologique» qui d’après lui impose aux gens des modèles de vie anormaux, dans une allusion à peine voilée au mariage gay.
Après avoir souligné que certains cherchent à «promouvoir une colonisation idéologique à travers l’imposition de modèles et de styles de vie anormaux, étrangers à l’identité des peuples et, en dernier ressort, irresponsables», il a appelé les Nations unies dans le cadre de la lutte contre l’exclusion à reconnaitre «une loi morale inscrite dans la nature humaine elle-même, qui comprend la distinction naturelle entre homme et femme».
Sur les poursuites des minorités religieuses
En prenant en considération «les rudes épreuves liées aux conséquences négatives des interventions politiques et militaires au Moyen-Orient», le pontife a répété ses appels incessants à la paix dans la douloureuse situation que connaît tout le Moyen-Orient, le nord de l’Afrique et d’autres pays africains encore.
«Les chrétiens [dans ces pays], avec d’autres groupes culturels ou ethniques, ont été forcés à être témoins de la destruction de leurs lieux de culte, de leur patrimoine culturel et religieux, de leurs maisons comme de leurs biens, et ont été mis devant l’alternative de fuir ou bien de payer de leur propre vie, ou encore par l’esclavage», a-t-il ainsi développé.
Le pape a ainsi évoqué sa lettre du 9 août 2014, dans laquelle il demandait au Secrétaire général des Nations Unies de «faire tout ce qui est en son pouvoir pour arrêter et prévenir d’ultérieures violences systématiques contre les minorités ethniques et religieuses» et pour protéger les populations innocentes.
Sur le nucléaire iranien
Quant au récent accord sur le programme nucléaire iranien, le pensionnaire du Vatican l’a salué devant l'ONU en qualifiant sa signature de «preuve des possibilités d’une bonne volonté politique et du droit, exercés de façon sincère, patiente et constante».
«Je forme le voeu que cet accord soit durable et efficace, et qu’il porte les fruits désirés avec la collaboration de toutes les parties impliquées», a-t-il signalé.
Sur l’asphyxie dont fait face les pays pauvres
Le souverain pontife, qui est argentin, a aussi dénoncé l’asphyxie auxquels les institutions financières internationales assujettissent les populations des pays pauvres en les soumettant à des systèmes de politiques d’austérité, ce qui mène à «des mécanismes de plus grande pauvreté, d’exclusion et de dépendance».
«Les Organismes Financiers Internationaux doivent veiller au développement durable des pays, et à ce qu’ils ne soient pas soumis, de façon asphyxiante, à des systèmes de crédits qui, sont loin de promouvoir le progrès», a insisté le pape.