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Le scandale des émissions de Volkswagen touche d’autres grandes marques allemandes

A la suite du scandale qui a touché le géant automobile Volkswagen, les agissements d’autres fabricants allemands, BMW et Daimler, posent également question concernant le truquage des émissions de gaz d’échappement.

Le cours des actions de BMW, fabricant rival de Volkswagen, a chuté de plus de 5% après le rapport du magazine allemand Autobild. L’information présentée a révélé que selon les tests de l’International Council on Clean Transportation (ICCT), une organisation non gouvernementale spécialisée dans les transports propres à l’origine de la découverte de la supercherie de Volkswagen, un des modèles de la marque a excédé les limites européennes d’émissions d’oxyde d’azote plus de 11 fois. Cependant, le problème exact n’a pas été détaillé.

C’est pourquoi l’entreprise allemande a essayé de réfuter cette information : «aucune précision particulière concernant ce test n'a encore été apportée et de ce fait, nous ne pouvons expliquer ces résultats», observe BMW en ajoutant qu’elle «n’est pas en mesure de prendre contact avec l'ICCT pour lui demander des précisions sur le test qui a été mené».

Cet article a aussi touché l’autre géant automobile allemand, Daimler, qui est accusé d’exagérer ses chiffres relatifs aux économies d’essence de ses véhicules. Le cours des actions de l’entreprise a connu une forte chute à la Bourse de Frankfort jeudi. Concernant le scandale, le porte-parole du groupe propriétaire de Mercedes-Benz a souligné que celui-ci n'utilisait aucun système de truquage comparable à ceux installés par Volkswagen, et qu'il respectait partout dans le monde les règlements en matière d'émissions d'oxyde d'azote.

Mais cela n’empêche pas la Commission européenne d’appeler tous les pays européens à effectuer des enquêtes séparées sur le sujet des émissions de gaz d’échappement. Dans l’affaire Volkswagen, l’échelle est vraiment énorme – 11 millions de voitures sont dotées du logiciel de trucage, dont 2,8 millions en Allemagne.

Ceux qui blâment… Sont à blâmer ?

Cependant, même si les pays européens sont en colère, cela ne les empêche pas de jouer un double jeu et d’exercer leur influence pour s’assurer que les tests en question ne soient pas trop rigoureux. Les documents obtenus par le Guardian révèlent que tout juste quatre mois avant le début du scandale Volkswagen, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont mené une campagne de lobbying pour conserver des failles dans les tests d’émissions des voitures destinées au marché européen, ce qui provoquerait des émissions de dioxyde de carbone supérieures de 14% en comparaison aux taux déclarés.

En savoir plus : Paris, Londres et Berlin ont fait pression pour mettre en échec les tests d’émission automobiles

Toutes ensemble, ces entorses à la règlementation permettent donc de rejeter quelque 14% de CO2 de plus que les régulations permises par l’Union européenne, selon l’analyse du think tank vert Transport and Environment.