La réalité des sanctions économiques infligées à Cuba par les Etats-Unis depuis 60 ans ne connaît aucune trêve, même pas pendant la pandémie de coronavirus.
C'est ainsi qu'une cargaison en provenance de Chine et destinée à soutenir Cuba dans sa lutte contre le coronavirus a été empêchée le 1er avril. Cet envoi sanitaire de la Fondation Jack Ma, du nom du milliardaire chinois, fondateur du géant du commerce électronique Alibaba, contenant des fournitures médicales et du matériel pour le diagnostic du Covid-19, n'a pas pu arriver à la Havane, en raison de l'extraterritorialité de la loi américaine Helms-Burton. Cette loi de 1996 entend imposer des sanctions aux pays ou aux entreprises qui commercent avec Cuba.
«Même en période de pandémie, les Cubains ne sont pas autorisés à respirer tranquillement», a déploré l'ambassadeur de Cuba en Chine. Lassé par tant de difficultés, Carlos Miguel Pereira Hernandez, dont les propos sont rapportés par le quotidien cubain Granma, explique : «Il s'avère que le transporteur, une entreprise américaine engagée à cet effet, a décliné sa commande à la dernière minute au motif que les règles du blocus économique, commercial et financier imposée contre le pays de destination, exacerbé par l'administration en service aux Etats-Unis, l'en ont empêché.»
Sur son compte Twitter, le président cubain Miguel Diaz-Canel a dénoncé «le blocus criminel du gouvernement impérial [qui] viole les droits de l'homme du peuple cubain».
L'aide en provenance de Chine comprenait 100 000 masques et 10 kits de diagnostic, ainsi que des équipements tels que des respirateurs, des gants et des combinaisons médicales de protection, selon Granma.