«Le président Vladimir Poutine (…) prépare des frappes aériennes unilatérales contre Daesh (Etat islamique) de l’intérieur de la Syrie si les Etats-Unis rejettent sa proposition de joindre les forces», a fait savoir jeudi Bloomberg, en citant deux sources bien informées, proches de l’administration russe.
Le Kremlin aurait pourtant préféré coordonner ses actions avec Washington, ainsi qu’avec l’Iran et le gouvernement de la Syrie, ce que l’administration Obama refuserait pour le moment de faire.
D’après les mêmes sources anonymes consultées par l’agence, le Kremlin avait déjà préparé un projet de demande au Conseil de la Fédération visant à autoriser l’envoi de 2 000 soldats de ses troupes aériennes en Syrie.
Le Kremlin a pourtant démenti mercredi ces informations, en les qualifiant de «spéculations médiatiques». «La majorité écrasante de ces spéculations n’a rien à voir avec la réalité», a souligné le porte-parole du président russe Dmitri Peskov. Un représentant du Conseil de la Fédération a également déclaré qu’aucune demande de cette sorte ne leur a été adressée, ni «en train d’être préparée».
De nombreux médias ont rapporté ces dernières semaines des informations selon lesquelles Moscou aurait déjà envoyé un contingent et du matériel militaire supplémentaires en Syrie. Ce lundi, l’agence Reuters a annoncé que selon un responsable du Pentagone souhaitant rester anonyme, des drones russes auraient commencé à survoler le territoire syrien dans le cadre de missions de renseignement.
Auparavant, au début de septembre, le New York Times a annoncé, en citant toujours une source anonyme, que Moscou envisageait le déploiement d’une équipe spéciale de près de 1 000 soldats en Syrie.
Le Kremlin n’a pour sa part pas confirmé le renforcement de son engagement militaire en Syrie, tout en précisant que sa coopération avec Damas est liée à ses contrats de livraison de matériel militaire, conclus il y a plusieurs années. Quant à l’envoi de soldats en Syrie, c’est une possibilité qui n’a pas encore été envisagée par Moscou, d’après Dmitri Peskov.
«Si une telle requête est déposée dans le cadre de contacts bilatéraux, elle sera discutée et examinée [par les autorités russes]. En attendant, il est difficile de formuler des hypothèses», a déclaré la semaine dernière aux journalistes le secrétaire de presse du dirigeant russe.