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La Slovaquie attaquera l'Europe en justice pour s'opposer aux quotas de réfugiés

Preuve de la colère de quatre pays de l'Est de l'Europe suite à l'accord sur les quotas de réfugiés, la Slovaquie a annoncé qu'elle allait porter l'affaire face à la cour européenne.

Les quotas, la Slovaquie - comme la Hongrie, la Roumanie et la République Tchèque - n'en veut pas. Après l'accord conclu mardi soir sur la répartition des 120 000 réfugiés au sein de l'Union européenne, la Slovaquie contre-attaque. Le pays a en effet annoncé son intention de déposer plainte auprès d'une cour européenne contre la répartition obligatoire de réfugiés sur la base du système de quotas, a déclaré mercredi le Premier ministre Robert Fico.

«La Slovaquie n'a pas l'intention de respecter les quotas obligatoires. Nous déposeront plainte à la cour à Luxembourg», a affirmé Robert Fico ce matin, au lendemain de l'accord sur la répartition de 120 000 réfugiés acquis à la majorité des voix, contre l'opposition de la Slovaquie et de trois autres pays de l'Est, selon le site web du journal slovaque SME. Il a aussi reconnu qu'en refusant d'accueillir les réfugiés comme prévu par l'accord en question, la Slovaquie risquait d'être poursuivie pour violation de la législation européenne.

De son côté, Viktor Orban a, lui aussi, dénoncé cet accord. Le Premier ministre hongrois a rejeté mercredi «l’impérialisme moral» que tente selon lui d'imposer la chancelière allemande Angela Merkel au reste de l'Europe sur l'accueil des réfugiés.

Mardi soir, les 28 Etats membres de l'UE ont adopté «à une large majorité» la répartition en Europe de 120 000 réfugiés, faisant fi de l'opposition de quatre pays de l'Est aux quotas proposés par Bruxelles. Hier, le ministre tchèque de l'Intérieur, Milan Chovanec, avait aussi dénoncé cet accord sur Twitter. «Très bientôt, nous allons découvrir que le roi est nu. Le bon sens a perdu aujourd'hui !», avait-il publié sur le réseau social. Ce mardi, le Premier ministre tchèque a expliqué ne pas aimer le recours aux quotas, mais a estimé que «l'Europe ne doit pas se diviser sur la solution de la crise migratoire».