L'accord sur le nucléaire iranien ouvre des portes. Après des années de relations glacées entre les États-Unis et l'Iran, cet accord fait petit à petit bouger les lignes. Meilleur symbole de ce dégel des relations diplomatiques entre les deux pays, cette semaine, quelques étudiants américains ont commencé à étudier à l'Université de Téhéran. Pratiquement une première depuis 2005 et l'élection de Mahmoud Ahmadinejad.
Cinq étudiants ont ainsi été acceptés pour un programme de deux ans en études iraniennes, quand trois autres Américains ont été inscrits dans des programmes d'étude des langues perses. «C'est vraiment une percée», a estimé Mahdi Ahouei, le chef du département des études iraniennes. «Quelque chose semble avoir changé avec l'élection d'Hassan Rohani, et le pays s'ouvre aux échanges académiques.»
D'ailleurs, cinq étudiants Britanniques, et un Canadien, ont aussi été acceptés à l'Université de Téhéran. Jusque là très frileux en raison des sanctions américaines – l'Iran n'émettait, pour les Américains, que 1 000 à 1 500 visas tous les ans, les Iraniens sont aujourd'hui plus ouvert à la présence d'Américains qu'en 1979, lors de la Révolution. «La plupart des conversations portent sur la perception de l'Iran aux Etats-Unis», explique ainsi le seul étudiant américain de l'Université de Téhéran en 2014 dans le CSMonitor. «On ne peut être qu'optimiste pour l'avenir.»
Ces inscriptions sont en tout cas symboliques du nouveau cap que prennent les relations entre l'Iran et les États-Unis. «La seule façon de normaliser nos relations avec le monde, c'est de laisser les étrangers venir voir l'Iran par eux-mêmes», estime ainsi Mahdi Ahouei.