«Le fait que des islamistes, sous couvert d'aide humanitaire tentent de détourner à leurs fins la situation des réfugiés en faisant du prosélytisme et en tentant de recruter, nous préoccupe grandement», a indiqué dans un communiqué le Bundesamt für Verfassungsschutz, l'Office de protection de la Constitution et du renseignement intérieur allemand, «nous faisons particulièrement attention aux jeunes réfugiés non accompagnés qui pourraient être des proies faciles pour les islamistes [notant] le potentiel de radicalisation important».
A l'inverse, ces services ont affirmé n'avoir aucune information crédible laissant penser que «des groupes djihadistes ont utilisé l'afflux de réfugiés pour infiltrer le territoire fédéral». Néanmoins, le renseignement intérieur a fait état d'une augmentation du nombre de salafistes vivant en Allemagne, qui seraient passés de 7500 il y a trois mois à 7900 ces derniers jours.
Selon l'Office, quelque 740 personnes ont à ce jour quitté l'Allemagne pour aller combattre en Syrie ou en Irak aux côtés des forces djihadistes. Si environ 120 d'entre eux auraient été tués au combat, 250 seraient en revanche déjà revenus sur le sol allemand et 30% d'entre eux seraient «suivis» par les services de renseignements.
La police berlinoise a par ailleurs mené, mardi 22 septembre, pluseiurs perquisitions dans une mosquée de la ville ainsi que dans une association voisine. Les enquêteurs travaillent sur une vaste filière de recrutement visant à envoyer depuis l'Allemagne des combattants en Syrie et en Irak.