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Royaume-Uni : après le scandale du cochon mort, David Cameron attaqué sur sa politique étrangère

Un livre paru en Grande-Bretagne révèle les pires secrets du Premier ministre britannique. Outre ses bêtises de jeunesse, le livre charge aussi David Cameron pour sa politique étrangère. Et les deux auteurs ne sont pas tendres avec lui.

Mauvaise semaine pour David Cameron. La parution du livre, Call me Dave, qui retrace le parcours du Premier ministre britannique depuis les bancs d'Eton jusqu'au 10 Downing Street, ne cesse de faire la Une des journaux.

Si depuis dimanche, la presse et le web se régalaient de ses bêtises d'étudiant et de sa prétendue love-story avec les cochons -David Cameron aurait mis son sexe dans la bouche d'un porc mort lors d'un rite d'initiation à l'université- il est aujourd'hui question de choses beaucoup plus sérieuses, et le Premier ministre en prend sérieusement pour son grade.

Les auteurs du livre -dont Lord Aschcroft, ex-grand argentier des Tories- ont interrogé plusieurs hauts-responsables sur la politique étrangère, menée par le Premier ministre. Ainsi, le chef des armées britanniques de 2010 à 2013 n'y va pas avec le dos de la cuillère lorsqu'il évoque les campagnes de Libye et de Syrie. «Avoir été un cadet à Eton [ndlr: collège anglais renommé] ne qualifie pas une personne pour prendre des décisions cruciales sur les tactiques militaires complexes» a tancé le général David Richards.

Même sévérité chez le parlementaire conservateur, Michael Ancram, pour qui la Libye serait devenue «l'Irak de Cameron». L'homme explique en effet que le Premier ministre a «poussé» pour une intervention en Libye en 2011 et ce afin de renverser le dictateur Kadhafi, mais ce dernier juge qu'aujourd'hui le pays est beaucoup plus dangereux qu'auparavant.

Aller plus loin: Il y a quatre ans, le colonel Kadhafi imaginait déjà le chaos de la Libye d'aujourd'hui

Autre tacle notable du livre, celui de l'ancien ministre de la Défense, Nicholas Soames, qui estime de son côté que la Royl Navy a été «totalement dépouillée» depuis que David Cameron est arrivé au pouvoir en 2010 et drastiquement réduit les budgets concernant ce poste stratégique.

Enfin, cerise sur le gâteau: les auteurs du livre expliquent que si le le Premier ministre se targue d'entretenir une relation particulière avec Washington, les fonctionnaires de la Maison Blanche traitent eux avec beaucoup de «mépris» le chef du gouvernement britannique, remettant en cause son réel «leadership».