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Esplanade des Mosquées, Abbas met en garde contre un risque d'intifada

Le chef de l'Autorité palestinienne a mis en garde contre un risque de déclenchement d'une nouvelle intifada à Jérusalem où depuis une semaine combattants palestiniens et policiers israéliens s'affrontent sur et autour de l'esplanade des Mosquées.

Après plusieurs jours d'affrontements violents à Jérusalem, sur et autour de l'esplanade des Mosquées, Mahmoud Abbas a exprimé mardi 22 septembre sa crainte de voir les choses dégénérer, et a mis en garde contre un risque d'intifada.

En effet, les premiers heurts ont eu lieu la semaine dernière avec la célébration du Nouvel an juif. Cette fête importante du calendrier hébreu a été l'occasion pour des milliers de Juifs de monter sur l'esplanade des Mosquées, créant immédiatement de fortes crispations avec les Palestiniens qui craignent que le gouvernement israélien ne prenne la décision de partager cet espace doublement sacré entre les deux communautés religieuses.

Selon les règles du statu quo, édictées en 1967, l'esplanade des Mosquées reste en accès libre pour les Palestiniens mais est également ouverte aux juifs à certaines heures de la journée, sans que ces derniers soient toutefois autorisés à y prier. La revendication de certains extrémistes hébreux de construire sur l'esplanade un nouveau Temple en remplacement du premier détruit par les Romains -dont il ne reste qu'un vestige, le mur des Lamentations en contrebas- a mis le feu aux poudres. Les affrontements d'abord localisés dans la vieille ville de Jérusalem se sont rapidement étendus à plusieurs quartiers de l'Est de la ville, occupés et annexés par l'Etat hébreu. Plusieurs roquettes ont par ailleurs été tirées depuis la bande de Gaza en direction du sud d'Israël. 

Cette semaine est par ailleurs à haut-risque puisque les deux communautés célèbrent en même temps des temps forts de leurs calendriers liturgiques: Kippour pour les juifs, et l'Aïd pour les musulmans. Lundi, le Premier ministre israélien a donc annoncé un renforcement de la sécurité autour du site avec l'arrivée de milliers de policiers et garde-frontière.

Le Président Hollande a pour sa part -après s'être entretenu au téléphone avec Mahmoud Abbas- appelé «au calme et à l'apaisement» et rappelé l'attachement de la France au statu quo régissant l'esplanade.

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