«Toute discussion est vouée à l'échec si l'on dit : Quoi qu'il arrive, le futur de la Syrie, ce sera Bachar el-Assad. Mais si on exige, avant même que la négociation commence, qu'Assad présente ses excuses, on n'avancera pas non plus». Cette déclaration résume en susbstance l'interview simultanée donnée par Laurent Fabius au Figaro, La Tribune de Genève, El Pais, La Repubblica et Le Soir.
La déclaration du chef de la diplomatie illustre l'infléchissement de la diplomatie française quant à la Syrie, infléchissement initié par François Hollande lors de sa récente conférence de presse à l'Elysée.
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En effet, alors que Paris a longtemps fait du départ de Bachar el-Assad une condition préalable sine qua non, Laurent Fabius évoque désormais un départ à un moment du processus. Il estime également qu'il sera nécessaire de «conserver l'armée et d'autres piliers de l'Etat»: «La négociation doit aborder ces aspects: il faut à la fois des éléments du régime et des membres de l'opposition qui refusent le terrorisme».
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Laurent Fabius estime également qu'il ne faut pas réitérer les erreurs commises en Irak antérieurement en conservant en Syrie «l'armée et d'autres piliers de l'Etat».
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