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Irak : des frappes américaines de représailles sur des milices pro-iraniennes font plusieurs morts

Le Pentagone a justifié dans un communiqué des «frappes défensives, proportionnées et en réponse directe à la menace posée par les groupes armés chiites pro-iraniens» en Irak, après un bombardement de l'armée américaine qui a fait plusieurs morts.

Au moins cinq militaires et un civil ont été tués dans les représailles de l'armée américaine qui a frappé une milice pro-Iran en Irak après la mort de deux Américains, selon l'AFP, qui cite une source de l'armée. L'armée américaine a frappé cinq positions dans la nuit du 12 au 13 mars, à titre de représailles après la mort de deux militaires américains dans une attaque à la roquette sur une base de la coalition internationale en Irak, le 11 mars.

«Ces frappes étaient défensives, proportionnées et en réponse directe à la menace posée par les groupes armés chiites pro-iraniens qui continuent à attaquer les bases accueillant les forces de la coalition internationale anti-djihadiste en Irak», a justifié le Pentagone dans un communiqué.

Une opération spécifiquement américaine

Elles ont visé cinq unités de stockage d'armement des Brigades du Hezbollah (Kataeb Hezbollah), l'une des factions pro-Iran les plus radicales d'Irak, «pour réduire leurs capacités à mener de futures attaques contre les forces de la coalition», a précisé le ministère américain de la Défense.

«Ces groupes terroristes doivent cesser leurs attaques contre les forces américaines et de la coalition, sinon ils devront en subir les conséquences, au moment et à l'endroit de notre choix», a ajouté le Pentagone.

Le ministre américain de la Défense Mark Esper avait prévenu un peu plus tôt que Washington allait «punir les coupables» après qu'une trentaine de roquettes ont été tirées le 11 mars en début de soirée sur la grande base de Taji, dans la banlieue de Bagdad, qui abrite des militaires de la coalition. Deux militaires américains et une militaire britannique ont été tués dans cette attaque, la 22e contre des intérêts américains depuis la fin du mois d'octobre 2019, qui a également fait 14 blessés américains, britanniques, polonais et autres, dont cinq sont dans un état grave.

Un responsable américain dans la région a précisé que les frappes de représailles n'étaient «pas une opération de la coalition, c'est une opération spécifiquement américaine».

Les factions irakiennes pro-Iran promettent régulièrement de «venger» leur chef, Abou Mehdi al-Mouhandis, tué en janvier à Bagdad par une frappe de drone américain au côté du général iranien Qassem Soleimani. Les autorités irakiennes sont dans une position délicate face à la coalition : elles continuent à mener des opérations avec ses troupes contre les djihadistes, mais le Parlement a récemment voté l'expulsion des 5 200 soldats américains du pays et le gouvernement doit maintenant faire appliquer cette décision.