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«Mini-Super Tuesday» : Biden creuse l'écart et appelle Sanders à le rejoindre pour battre Trump

Vainqueur du «mini-Super Tuesday», Joe Biden a pris une longueur d'avance sur son rival Bernie Sanders à qui il a tendu la main pour battre Donald Trump. En difficulté, mais pas mathématiquement éliminé, le sénateur socialiste va-t-il se retirer ?

Joe Biden a pris le 10 mars un avantage déterminant dans les primaires démocrates. Mississippi, Missouri, Idaho, et surtout Michigan, une prise symbolique : l'ancien vice-président de Barack Obama a largement remporté au moins quatre des six Etats en jeu lors de ce «mini-Super Tuesday». Les résultats ne permettaient pas encore de désigner un vainqueur dans le Dakota du Nord et l'Etat de Washington.

«Je tiens à remercier Bernie Sanders et ses partisans pour leur inlassable énergie et leur passion», a déclaré le champion du camp modéré à l'adresse du sénateur socialiste à qui il a tendu la main : «Nous avons le même but et ensemble, nous battrons Donald Trump, nous rassemblerons ce pays», a-t-il lancé dans un discours assurant incarner «le retour de l'âme de la nation».

Bernie Sanders silencieux  

Les regards se tournent désormais vers Bernie Sanders. Dans l'immédiat, le sénateur, rentré dans son fief du Vermont, a décidé de ne pas s'exprimer. Un silence qui en dit long sur le dilemme de celui qui prône une «révolution politique» et a électrisé des foules souvent jeunes autour de ses promesses d'assurance-maladie universelle et d'études gratuites. 

«Ne nous voilons pas la face, c'est une soirée difficile», a reconnu l'étoile montante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, soutien actif de Bernie Sanders. Briahna Joy Gray, porte-parole du sénateur a néanmoins donné rendez-vous au prochain débat télévisé, qui sera pour la première fois un face-à-face entre les deux septuagénaires : «[Le 15 mars], l'Amérique va enfin entendre Biden défendre ses idées, ou son absence d'idées», a t-elle précisé non sans ironie.

Une dynamique favorable à Joe Biden 

Joe Biden, 77 ans, grand favori depuis ses victoires des dix derniers jours et les ralliements en cascade d'ex-candidats modérés, a confirmé sa capacité à s'imposer très largement dans le Sud des Etats-Unis et auprès des Afro-Américains, un électorat-clé pour les démocrates. Mais aussi au-delà, dans un bastion industriel du Midwest comme le Michigan, que les démocrates espèrent ravir le 3 novembre à Donald Trump qui y avait remporté une victoire surprise en 2016.

Grâce à ses victoires, il a engrangé de nombreux délégués appelés à désigner, en juillet, le candidat démocrate à la Maison Blanche. Et son avance semble toujours plus difficile à rattraper pour Bernie Sanders, 78 ans.