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Cible des critiques au Congrès, Bolsonaro appelle ses partisans à manifester en sa faveur

«Ce n'est pas un mouvement contre le Parlement ou le pouvoir judiciaire, mais pro-Brésil», a affirmé le président brésilien Bolsonaro, sous le feu des critiques après avoir relayé une vidéo très dure à l'égard des pouvoirs législatif et judiciaire.

Le 7 mars 2020, le président brésilien Jair Bolsonaro a appelé ses partisans à descendre dans la rue le 15 mars pour participer à des manifestations en sa faveur, même si elles ont été qualifiées d'anti-démocratiques par ses détracteurs.

«Ce n'est pas un mouvement contre le Parlement ou le pouvoir judiciaire, mais pro-Brésil», a affirmé le chef de l'Etat à Boa Vista (nord), où il a fait escale avant de se rendre en Floride pour y rencontrer le président américain Donald Trump. «C'est un mouvement qui veut montrer à nous tous, à l’exécutif, au législatif et au judiciaire, que c'est la population qui donne la direction que le pays doit prendre», a-t-il insisté.

Il y a deux semaines, Jair Bolsonaro avait suscité un énorme tollé en partageant dans des groupes de la messagerie WhatsApp une vidéo appelant à manifester le 15 mars. Le contenu de cette vidéo était très critique envers le Parlement et le pouvoir judiciaire. Les présidents du Sénat et de la Chambre des députés avaient fait part de leur indignation, ainsi que plusieurs juges de la Cour suprême.

Face aux critiques, le président brésilien s'était justifié à l'époque en affirmant qu'il s'était juste contenté de communiquer la vidéo à quelques amis. Mais il a assumé totalement l'appel à manifester : «Le 15 mars, nous aurons un mouvement spontané ; si un homme politique a peur de la rue, il ne doit pas faire de la politique», a-t-il martelé. 

Le 26 mai 2019, des manifestations pro-Bolsonaro avaient rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes dans la plupart des grandes villes brésiliennes pour exiger que le Congrès accélère la mise en œuvre des réformes du président brésilien.