«Les frappes aériennes sont une tentative claire de saper et de faire dérailler les efforts en cours pour mettre fin au conflit, au moment où les négociations sont entrées dans leur phase finale», lit-on dans un communiqué de l’ONU.
La mission de l'ONU a appelé «à l'arrêt immédiat des combats» à Benghazi et dans toute laLibye le 17 septembre quand les parties au conflit se sont réunies au Maroc pour tenir des pourparlers de paix. Les organisateurs ont voulu finaliser l’accord politique sur la mise en place d’un gouvernement d’union nationale autour du 20 septembre. Mais le jour-dit, les troupes gouvernementales dirigées par le général Khalifa Haftar ont déclaré le début d’une opération militaire. Le général a donné pour instructions «aux pilotes et aux chefs des opérations dans les zones ouest de frapper» les sièges des groupes qui combattaient les forces gouvernementales à Benghazi. Il s’agit d’un groupe proche d'Al-Qaïda, Ansar al-Sharia, de Daesh et de milices libyennes.
L’Union européenne (UE), les Etats-Unis, la Turquie et le Maroc ont vivement critiqué de tels agissements en condamnant «le regain d’hostilité et les frappes aériennes contre la population civile de Benghazi». L’ONU leur a aussi demandé de s'abstenir de toute escalade afin de «donner une chance aux pourparlers en cours de se conclure par un succès dans les heures qui viennent» mais pour le moment leur position n’a pas changé.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, deux groupes se disputent le pouvoir dans un pays déchiré par la guerre. L'un est dominé par une coalition de milices nationales et siège à Tripoli tandis que l’autre, reconnu par la communauté internationale, est basé dans l'est du pays.