«Virus Paralysie», titre le grand journal Repubblica. Le 23 février, les autorités italiennes ont fermé les théâtres, les cinémas ainsi que d’autres lieux publics comme les pubs et les clubs pendant au moins sept jours, la majorité se trouvant dans la région densément peuplée autour de Milan.
Une douzaine de villes du nord de l'Italie ont été mises en quarantaine dans la région de la Lombardie, qui recense plus de 165 cas. Le nombre total de personnes infectées en Italie s'élève désormais à plus de 220, ce qui en fait le troisième pays le plus touché par l'épidémie après la Corée du Sud et la Chine.
La psychose a rapidement gagné la population italienne. Sur fond de crainte d'une pénurie à cause de la propagation rapide de l'épidémie, les rayons des supermarchés se sont vidés. Les habitants de la Lombardie, plus particulièrement, ont acheté en masse de la nourriture pour faire des stocks, laissant les magasins dans un état apocalyptique.
Par manque d'images concrètes, c'est sur Twitter que les citoyens italiens ont partagé la gravité de la situation.
A Casalpusterlengo, commune de la région de la Lombardie, des habitants ont fait la queue pendant des heures pour s'approvisionner en nourriture par peur des pénuries.
Certains supermarchés milanais sont déjà dévalisés, au point que le maire de la ville Beppe Sala a appelé ses concitoyens à la raison : «Plutôt que de courir dans les supermarchés pour s'accaparer des aliments, il faudrait prendre soin des plus faibles, en particulier des personnes âgées qui sont celles qui courent le plus de risques».
Le Premier ministre Giuseppe Conte, interrogé sur la chaîne publique Rai Uno, avait appelé à «ne pas succomber à la panique et à suivre les consignes des autorités sanitaires», avant d'ajouter qu'«il ne faut pas avoir peur du fait que le nombre de cas augmentera encore».
La situation en Italie devient similaire à celle de Wuhan, berceau de l'épidémie, dont les habitants sont confinés depuis un mois. La crise du coronavirus en Italie a choqué les Européens, le pays étant passé de moins de cinq cas connus à plus de 200 en l'espace de cinq jours.