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Idleb : la Russie annonce des frappes en soutien à l'armée syrienne, attaquée par des terroristes

Le ministère russe de la Défense a fait savoir ce 20 février avoir défendu l'armée syrienne contre un assaut de terroristes dans la région d'Idleb. Moscou accuse la Turquie d'avoir soutenu cette offensive à l'aide de son artillerie.

Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a appelé ce 20 février la Turquie à «cesser de soutenir les actions des groupes terroristes et de leur donner des armes» dans la région d'Idleb en Syrie.

Le ministère a également annoncé avoir mené des frappes aériennes près d'Idleb, en soutien à l'armée syrienne, contre un assaut de terroristes qui auraient été soutenus par l'artillerie turque, selon Moscou. Le Centre russe pour la réconciliation en Syrie, cité par l'agence Tass, a détaillé l'offensive russe : «Afin d'empêcher des groupes terroristes d'avancer dans le territoire syrien, des avions Su-24 des forces aérospatiales russes ont mené des frappes à la demande du commandement syrien contre les formations armées de terroristes qui étaient rentrés dans la zone [d'Idleb].» Et d'étayer le bilan : «Un char, six véhicules blindés et cinq pick-ups portant des armes de gros calibre ont été détruits.»

Côté turc, le ministère de la Défense a lui déclaré dans un communiqué : «Deux de nos frères d'armes sont tombés en martyrs et cinq ont été blessés dans une frappe aérienne dans la région d'Idleb.» Si le ministère n'a pas précisé qui était à l'origine de cette frappe, le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun, a accusé l'armée syrienne sur Twitter, ajoutant : «Le sang de nos martyrs ne restera pas sans vengeance.»

La veille, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré qu'une intervention militaire turque dans la région d'Idleb n'était plus qu'«une question de temps», annonçant que les discussions entre la Russie et la Turquie n'avaient débouché sur aucun accord. «Les discussions vont se poursuivre mais il est vrai que nous sommes loin d'obtenir satisfaction sur nos exigences», avait-il ajouté. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait quant à lui déclaré qu'une telle offensive serait le pire scénario et que la Russie et la Turquie restaient en contact pour éviter une aggravation des tensions dans la région d'Idlib.