Laszlo Toroczkai est maire de la ville d’Asotthalom, qui se trouve au cœur de la crise des réfugiés, parce que proche de la frontière Serbe. C’est aussi le chef du Mouvement de jeunesse des 64 pays, un groupe nationaliste qui essaie de revendiquer les terres qui ont historiquement appartenu à la Hongrie.
Dans cette vidéo de deux minutes, Laszlo Toroczkai, qui fut jadis expulsé d’un parti d’extrême droit pour être trop radical, parle depuis son bureau de maire avant qu’une dizaine de gros bras n’apparaisse à l’écran sur un fond campagnard, histoire de montrer que les gens qui fuient la guerre et la faim ne sont pas les bienvenus dans sa région.
«Dès le 15 septembre, traverser la frontière hongroise illégalement est considéré comme un crime, sanctionné de peines d’emprisonnement», déclare le maire d’une voix sombre et solennelle. «Désormais, les frontières hongroises sont protégées par une clôture qui est constamment entretenue par des milliers de policiers et par l’armée hongroise», ajoute-t-il.
Les plans de chasse en moto ou à cheval dans la campagne le long de la frontière, précèdent des images d’hélicoptères en train de survoler cette même frontière, le tout enrobée d’une musique agressive, rajoutant à la tension des images. Avant de conclure, Laszlo Toroczkai joue encore le rôle d’un guide touristique d’un genre particulier, expliquant au moyen de Googlemaps que dorénavant, le chemin le plus court pour un migrant qui souhaite rejoindre l’Allemagne passe par la Serbie ou la Croatie.
Pour terminer «en beauté», Laszlo Toroczkai lance un dernier avertissement : «La Hongrie est un mauvais choix, Asotthalom, le pire des choix».
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