Cela peut surprendre mais Cuba, la petite île socialiste sous le coup d'un embargo économique incessant depuis près de 60 ans de la part des Etats-Unis, a développé des innovations internationalement reconnues en matière de santé et de recherche médicale, et notamment en biotechnologie. Et elle vient d'en faire à nouveau la preuve. En effet, l'Interferon Alfa 2B – nommé également IFNrec – l’un des médicaments utilisés pour combattre le coronavirus chinois qui a déjà causé la mort de 1 524 personnes, n'est autre que le résultat d’une innovation cubaine. Ce remède antiviral a été choisi par la commission nationale de santé chinoise parmi 30 autres médicaments pour lutter celui-ci.
Cuba se félicite d'une «coopération bilatérale en biotechnologie»
«Cuba réitère sa solidarité avec le peuple et le gouvernement de Chine», a écrit le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez, se félicitant du fait que «grâce à la coopération bilatérale en biotechnologie» entre les deux pays, le médicament made in Cuba fasse partie des thérapies utilisées pour faire face à l'épidémie.
La molécule contenue dans celui-ci a été l’une des premières à être développée par la biotechnologie cubaine. Elle participe au renforcement du système immunitaire, participant à la guérison des malades infectés. Ainsi, l’Interferon Alfa 2B est fabriqué en Chine depuis le 25 janvier par l’entreprise mixte Chang-Heber. Le médicament est également utilisé pour traiter le VIH, le papillomavirus (HPV), et même certaines formes d'hépatite et de cancers.