La BBC a été accusée d’avoir violé ses règles d’impartialité en plusieurs dizaines d’occasions ces quatre dernières années. Parmi les derniers cas recensés, la couverture «orientée» du référendum sur l’indépendance de l’Ecosse.
Pour l'ex-Premier ministre écossais Alex Salmond, l'affaire ne souffre pas l'ombre d'un doute. Ce dernier a enoutre confié à RT lors d'une interview que son «plus grand regret» durant cette campagne était de ne pas avoir anticipé l’importance de ce «biais institutionnel».
Avant le référendum, la BBC avait diffusé des images d’un de ses journalistes posant une question à Alex Salmond qui ne lui a pas répondu. Pour l’ex-Premier ministre écossais, le journaliste avait tout fait pour provoquer une telle situation, car il lui avait posé toute une série de questions sans que les autres journalistes puissent, à leur tour, lui en poser d'autres.
Pour cette raison, Alex Salmond s’est lancé dans une campagne contre les médias écossais très active et a qualifié la presse écossaise de droite de «somnambule préjudiciable et myope» qui a «infecté» les réseaux sociaux avec des articles délibérément orientés.
«Je pense que ce qui a décidé du référendum, c’est le renouvellement d’une campagne alarmiste et la BBC en a été l’un des instruments», a précisé l’ancien leader du SNP (Parti national écossais en faveur de l’indépendance). Il a aussi mis en évidence que si un second référendum avait eu lieu le lendemain, le oui aurait gagné.
Les représentants de la BBC nient, pour leur part, toute culpabilité. «Comme nous disons toujours, nous croyons que notre couverture de la campagne a été rigoureusement impartiale et conforme à nos directives sur l’équité et l’impartialité», a déclaré le porte-parole de BBC.
Lors de l'interview qu'il a accordée à RT, Alex Salmond a particulièrement regretté le rôle joué par la BBC qui est pourtant financée par le contribuable britannique. «Pour moi, c’était un angle mort. Elections après élections, et plutôt avec succès ces derniers temps, la presse écrite était orientée… Pourquoi pas ? Ils peuvent l’être s’ils le veulent. Mais les chaînes de télévision avaient été relativement impartiales. Et campagne électorale après campagne électorale, la seule chose dont je pouvais me plaindre était de ne pas passer à l’écran assez souvent, ce qui diffère considérablement d’un biais. C’est pour cela que j’ai été aveuglé durant la campagne pour le référendum. La BBC, particulièrement vers la fin de la campagne était un important relai de la propagande gouvernementale», a-t-il regretté.