Le gouvernement israélien a tancé, le 12 février, la diffusion par le bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'Organisation des Nations unies (ONU), Michelle Bachelet, d'une liste de 112 sociétés ayant des activités dans ses colonies établies dans les Territoires palestiniens occupés, considérées illégales par le droit international, incluant notamment les géants Airbnb, Expedia et TripAdvisor. De leur côté, les Palestiniens ont célébré cette initiative. La diffusion de cette liste intervient dans un contexte marqué par le projet proposé par le président américain Donald Trump pour mettre un terme au long conflit israélo-palestinien, un plan qualifié «d'historique» par les Israéliens et rejeté par les Palestiniens.
«Une reddition honteuse aux pressions de pays et d'organisations qui veulent causer du tort à Israël»
Cette liste de l'ONU est «une reddition honteuse aux pressions de pays et d'organisations qui veulent causer du tort à Israël», a aussitôt réagi le ministère israélien des Affaires étrangères, se félicitant toutefois du fait qu'une «majorité des pays ait refusé de se joindre à cette campagne de pression politique».
Environ 450 000 colons juifs sont implantés actuellement dans des colonies en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis plus d'un demi-siècle et où vivent quelque 2,7 millions de Palestiniens, selon les dernières données des autorités israéliennes.
En incluant Jérusalem-Est, secteur de la Ville sainte également conquis par Israël en 1967 puis annexé, plus de 600 000 colons sont établis dans les Territoires palestiniens occupés.
La colonisation par Israël de la Cisjordanie occupée et de Jérusalem-Est s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967, mais elle s'est accélérée ces dernières années sous l'impulsion du Premier ministre Benjamin Netanyahu et de son allié à Washington, le président Donald Trump.
La Maison Blanche a d'ailleurs changé sa politique sur les colonies en Cisjordanie en novembre dernier, affirmant qu'elles ne contrevenaient plus, selon elle, au droit international, une décision qui avait été saluée par les autorités israéliennes mais vivement critiquée par les Palestiniens. Ceux-ci ont salué la publication, le 12 février à Genève, de la liste onusienne des sociétés liées aux colonies israéliennes.
«Publier cette liste d'entreprises et d'entités qui opèrent dans les colonies est une victoire pour le droit international et nos efforts diplomatiques afin d'assécher les puits du système colonial incarné par les colonies illégales dans les Territoires palestiniens occupés», a ainsi déclaré Riyad al-Maliki, le chef de la diplomatie palestinienne.
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