Le 17 septembre, l’ancien président français Nicolas Sarkozy a annoncé que la crise syrienne aurait pu être résolue depuis plusieurs mois avec l’aide de Moscou. Selon lui, «il faut construire les conditions de la création d’une armée de libération de la Syrie, s’appuyer sur les pays voisins, dialoguer davantage avec la Russie et Poutine» car Daesh continue d’accroître son influence au Moyen-Orient en semant le chaos et le carnage depuis plusieurs années.
Pour lui, la solution consiste en une intervention militaire massive. Il raille la décision de François Hollande d'effectuer des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie, avant d'éventuelles frappes aériennes. «Ça doit leur faire peur aux dirigeants de Daesh, ils sont certainement terrorisés. Non ! Il faut intervenir pour gagner, donc bombarder massivement le groupe Etat islamique», préconise-t-il.
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Au lendemain de ces déclarations de l’ex-président français, publiées dans le quotidien Le Parisien, les médias hexagonaux semblent opérer un virage à 180 degrés par rapport à la Russie. Les titres de plusieurs journaux français semblent soutenir les actions de la Russie en Syrie.
L’analyste politique John Wight a aussi précisé que l’Europe avait remarqué ce qui était évident depuis longtemps.
«Nicolas Sarkozy peut voir ce que voit le reste du monde a vu ces dernières années. Il y a un ennemi en Syrie mais ce n’est pas le gouvernement d’el-Assad mais une organisation qui a atteint un nouveau pic de barbarie et de brutalité. L’enjeu ici n’est pas la survie du gouvernement syrien, de n’importe quel gouvernement syrien, mais de la Syrie elle-même. Les conséquences de ce manque d’action sont la prolongation du conflit en Syrie, des souffrances de Syriens et une immense crise de réfugiés qui repose maintenant sur les épaules de l’Europe», a confié John Wight à RT.
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