A Tokyo, lors de la session du parlement japonais, les députés ont approuvé des lois controversées qui mettent fin au pacifisme japonais qui prévalait depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, il y a 70 ans.
Dorénavant, le Japon dispose d’un droit constitutionnel de déployer des troupes à l’étranger et de porter assistance lors d’opérations militaires impliquant une force multinationale ou étrangère pour le cas où le Japon serait contraint de faire face à «une menace pour sa survie». Voilà qui pourrait signifier une participation de l’armée japonaise dans les opérations menées par l’armée américaine.
Il est «nécessaire de protéger la vie des gens, un mode de vie pacifique et cela a pour but de prévenir les guerres», a confié Shinzo Abe à des journalistes. Le premier ministre nippon a également ajouté que les Japonais devaient désormais s’adapter aux défis actuels et prendre en considération les menaces grandissantes qui émanaient de la Chine.
La majorité des Japonais était contre l’adoption de ces lois militaristes. Selon un sondage publié par le journal japonais Asahi Shimbun, 54% des personnes interrogées sont opposées à cette modification constitutionnelle, tandis que 29% seulement, se sont prononcés pour.
Le 16 juillet dernier, la chambre basse du parlement nippon avait déjà approuvé ces lois mais une série de manifestations parfois violentes avait suivi cette décision.