International

La justice suisse valide l'extradition vers les Etats-Unis d'un cadre de la FIFA

Alors que la justice américaine exige depuis le mois de mai l'extradition des cadres de la FIFA suspectés d'être impliqués dans une immense affaire de corruption, la justice suisse vient de valider une première demande.

C'est un premier pas notable pour la justice américaine, engagée dans d'importantes poursuites dans le scandale de corruption qui entache la FIFA depuis plusieurs mois. Ce mercredi, la justice suisse a donné son accord pour une première extradition d'un cadre de la FIFA vers les Etats-Unis. Il s'agit d'Eugenio Figueredo, ancien vice-président de la Confédération sud-américaine de football et ancien vice-président de la FIFA.

Comme six autres cadres de la FIFA, il avait été arrêté le 27 mai par la police suisse à la demande du ministère américain de la justice, qui soupçonne de nombreux cadres de la FIFA, mais pas seulement, d'avoir mis un place un système de corruption à grande échelle. Jusque là, seul Jeffrey Webb, citoyen britannique et ancien président de la CONCACAF (Confédération de football d'Amérique du Nord et des Caraïbes) et ex-vice-président de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) avait accepté d'être extradé vers les Etats-Unis.

Cette décision suisse est donc une première, et si Eugenio Figueredo a 30 jours pour faire appel, il pourrait n'être que le premier des cadres de la FIFA à être extradé, contre sa volonté, aux Etats-Unis. C'est en tout cas le souhait de la justice américaine, qui avait officiellement demandé au mois de juin l'extradition des sept dignitaires de la FIFA concernés par l'enquête. Il y a quelques jours, Loretta Lynch, la ministre de la justice américaine, a d'ailleurs rappelé que «personne n'est au dessus des lois», et que les Etats-Unis entendent bien juger tous les responsables.

Au mois de mai, 14 personnes, dont neuf cadres actuels ou anciens de la FIFA, la plus haute instance du football mondial, ont été inculpées dans un vaste scandale de corruption, alors que quatre autres personnes ont plaidé coupable. Rebaptisée par la presse «la Coupe du monde de la fraude», cette affaire a permis de mettre au jour «des pots-de-vin et des commissions occultes de plusieurs millions de dollars versés pour obtenir les droits médias et marketing des lucratifs tournois de football internationaux», a récemment expliqué la ministre de la Justice américaine.