Cependant, si le général Lloyd Austin a admis la présence de ces éléments américains, il a toutefois spécifié que ceux-ci étaient là pour «conseiller et d'aider» et qu'ils «ne sont pas engagés dans des opérations de combat».
Les combattants kurdes, auprès de qui sont engagées ces forces américaines, sont intégrés dans les YPG, ou Unités de protection du Peuple. Ces unités forment la branche armée du Parti de l'Union Démocratique (PYD), lequel revendique le contrôle du Kurdistan syrien et combat les éléments de Daesh.
«No boots on the ground»?
Cette nouvelle est en contradiction avec la position défendue par Barack Obama: «No boots on the ground» ou pas de troupes au sol. Il semble pourtant que les forces américaines ont bien mené un certain nombre d'opérations ciblées en Syrie.
Ainsi en mai dernier, une équipe des forces spéciales américaines avait effectué la première opération terrestre admise publiquement contre Daesh en Syrie. Le but en avait été l'élimination de Abu Sayyaf, un haut responsable du groupe djihadiste État islamique. Autre opération, celle qui durant l'été 2014, avait eu pour but la tentative de libération du journaliste américain James Foley détenu par Daesh.
Wikileaks avait révélé que les forces spéciales américaines seraient présentes sur le terrain syrien depuis 2011.
Une révélation et des questions
Cette nouvelle est de nature à compliquer les relations entre les Etats-Unis et la Turquie. Ankara est en effet engagé dans un conflit avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (ou PKK), allié stratégique et idéologique des Kurdes de Syrie.
Autre risque de controverse suscitée par cette annonce, la proxomité entre le PKK et les Kurdes de Syrie (PYD). En effet, le PKK est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis. Si ces derniers ne considèrent pas le PYD comme une organisation terroriste, il n'en demeure pas moins que tout citoyen américain qui combat pour une organisation proche ou affiliée au PKK encourt des poursuites judiciaires sur le sol américain.