Le camp militaire de Tessalit (nord du Mali) abritant la mission de l'ONU au Mali (Minusma), des forces françaises de l'opération Barkhane ainsi que des militaires et civils maliens, a été la cible d’une attaque à la roquette dans la matinée du 9 janvier. Dans une déclaration à Reuters, le porte-parole de la Minusma, Olivier Salgado, a fait état de 20 personnes blessées, dont 18 casques bleus. Parmi eux, six sont grièvement blessés.
Les deux civils maliens blessés lors de cette attaque étaient dans la partie française du camp, selon un document interne de l’ONU cité par l’AFP. Cette même source rapporte par ailleurs que quinze tirs de mortier se sont abattus «dans et autour» du camp, poussant le personnel à se réfugier dans un bunker. Pour l'heure, l'attaque n'a pas été revendiquée.
Malgré la présence d’un important dispositif militaire français, onusien et africain, le Mali, à l’instar des autres Etats sahéliens, peine à éradiquer la menace terroriste.
Ainsi, le 1er novembre, 52 soldats maliens et un civil ont perdu la vie lors d’une attaque revendiquée par l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) visant le camp d'Indelimane, dans le nord-est du pays. Le lendemain, dans la même région, «le déclenchement d'un engin explosif improvisé» au passage d’un véhicule blindé de l’armée française a tué le brigadier Ronan Pointeau, 24 ans, qui servait au sein du 1er régiment de spahis de Valence, dans la Drôme. Une attaque également revendiquée par l’organisation terroriste EI. Un peu plus de trois semaines plus tard, 13 militaires français de la force Barkhane trouvaient la mort au Mali dans une collision accidentelle entre deux hélicoptères lors d’une opération de combat contre des djihadistes.
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