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Présidentielle au Togo : Faure Gnassingbé candidat à un quatrième mandat

Au Togo, le président sortant Faure Gnassingbe a été investi par son parti pour le représenter lors de la prochaine élection présidentielle du 22 février. Il sera confronté à près d'une douzaine de leaders de l'opposition.

Le président togolais Faure Gnassingbé a été investi sans surprise le 7 janvier pour représenter le parti présidentiel, l'Union pour la République (UNIR), à l'élection présidentielle du 22 février. «Les instances du parti UNIR, réunies en ce jour, ont rendu compte à son excellence Faure Gnassingbé [...] de la volonté unanime des militantes et militants de le voir défendre les couleurs du parti à l'élection présidentielle du 22 février», a déclaré Aklesso Atcholé, secrétaire exécutif de l'UNIR, lors d'un point de presse.

Les responsables du parti s'étaient réunis à huis clos toute la matinée, en présence du président Faure Gnassingbé, après une tournée dans les différentes régions du Togo, où ils ont organisé des consultations avec la base du mouvement. «C'est une réunion du parti, visant à m'informer du souhait des militants de me voir encore porter les couleurs de notre parti à l'élection présidentielle. Je les ai remerciés et en toute humilité, j'ai accepté», a déclaré à la presse Faure Gnassingbé à l'issue de la réunion.

Le pays a traversé une grave crise politique en 2017 et 2018, avec d'importantes manifestations réclamant notamment la limitation des mandats présidentiels. En réponse à la contestation, le président togolais a décidé de réformer la Constitution en réintroduisant notamment le principe de la limitation de mandat qui figurait dans la Constitution de 1992. 

L'article 59 de la Constitution togolaise stipule désormais que «le président de la République est élu au suffrage universel, libre, direct, égal et secret pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois.» Cette disposition n'est en revanche pas rétroactive et permet au président sortant de se représenter aux présidentielles de 2020 et 2025. La nouvelle mouture instaure en outre un scrutin uninominal majoritaire à deux tours contre un dans la précédente constitution. 

Une douzaine de leaders de l'opposition dont son chef de file historique, Jean-Pierre Fabre, et des personnalités de la société civile, ont également annoncé leur candidature à ce scrutin présidentiel. Les dossiers de candidature doivent être déposés à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) au plus tard ce 8 janvier.

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