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En RDC, l'armée déplore la perte de 60 soldats dans des offensives contre les rebelles d'ADF

«En l'espace de deux mois, 60 combattants sont tombés» et «175 autres militaires ont été blessés» dans le cadre de conflits contre les rebelles d'ADF, selon le porte-parole des forces armées de RDC, le général Léon-Richard Kasonga.

L'armée congolaise a déclaré, le 4 janvier, avoir dénombré 60 soldats morts dans ses rangs dans le cadre de ses opérations lancées fin octobre contre le groupe Forces démocratiques alliées (ADF) à Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Les Forces armées de la RDC (FARDC) rapportent «qu'en l'espace de deux mois, 60 vaillants combattants sont tombés au champ d'honneur» dans la région de Beni, dans le Nord-Kivu, selon un communiqué signé par le général Léon-Richard Kasonga.

80 combattants de l'ADF neutralisés depuis décembre

«175 autres militaires ont été blessés», a-t-il ajouté, avant de s'insurger contre «des messages d'intoxication» diffusés sur les réseaux sociaux et certains médias accusant les FARDC et la mission de l'Organisation des Nations Unies en RDC (Monusco), «d'être de connivence avec les égorgeurs».

«Les FARDC affirment être au courant et suffisamment documentées sur la combine montée» afin de décourager les militaires qui sont déterminés à poursuivre et exécuter leur mission d'éradication des ADF, estime le général Léon-Richard Kasonga. «Ce qui se passe au Grand Nord (région de Beni au Nord-Kivu, est) n'est qu'une machination des personnes malveillantes aux ambitions sécessionnistes», ajoute-t-il.

Ce qui se passe au Grand Nord n'est qu'une machination des personnes malveillantes aux ambitions sécessionniste

Depuis le 28 novembre, le chef d'état-major de l'armée congolaise, le général d'armée Célestin Mbala, s'est installé avec son équipe à Beni. Un autre général d'armée, John Numbi, inspecteur général des FARDC et proche de l'ancien président Joseph Kabila, a été envoyé en renfort quelques jours après. Début décembre, l'armée avait affirmé avoir «neutralisé 80 [membres du groupe] ADF» depuis le lancement des opérations dans la région fin octobre.

Les ADF étaient à l'origine des rebelles musulmans ougandais installés en 1995 dans l'est du Congo pour mener des attaques contre Kampala. Mais ils ont cessé de longue date leurs actions contre l'Ouganda voisin et se sont installés durablement au sein de la population congolaise. Ils sont ainsi accusés d'avoir massacré plusieurs centaines de civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni.

Depuis le lancement le 30 octobre des opérations militaires contre leurs fiefs, les ADF ont tué plus de 200 civils, selon un comptage d'organisations locales de la société civile. Dans la région de Beni, comme dans l'est congolais, plusieurs dizaines de groupes armés sont à la base de l'insécurité qui y règne depuis plus de 25 ans.

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