«Environ 400» manifestants ont été arrêtés ce 1er janvier à Hong Kong lors d'une nouveau rassemblement massif, marqué par des affrontements avec les forces de l'ordre, a annoncé la police.
Ces manifestants ont été arrêtés notamment pour «rassemblement illicite et détention d'armes», a déclaré lors d'une conférence de presse un responsable de la police hongkongaise, Jim Ng. Selon les organisateurs, plus d'un million de personnes ont participé à cette première manifestation hongkongaise de 2020.
Alors que des centaines de milliers de manifestants défilaient, espérant insuffler en 2020 un nouvel élan à leur mouvement, les autorités ont demandé aux organisateurs de mettre fin à la marche plus tôt que prévu en raison d'affrontements. Autorisée, celle-ci avait débuté pacifiquement dans l'après-midi, mais des heurts ont éclaté alors que le cortège parcourait le quartier de Wan Chai.
Visée par des cocktails Molotov, la police anti-émeute a fait usage de gaz lacrymogènes et de gaz au poivre. «La police nous a demandé de disperser la marche», ont alors annoncé les organisateurs par mégaphone aux manifestants. «S'il vous plaît, partez immédiatement, dans le calme et lentement», ont-il encore ajouté.
Dans des scènes devenues familières, les policiers anti-émeute se sont déployés aux alentours de la manifestation, y compris à la station de métro de Wan Chai. Des manifestants masqués et vêtus de noir se sont rassemblés pour construire des barricades de fortune et des commerces ont été vandalisés.
La manifestation visait à mettre la pression sur l'exécutif local afin qu'il accède aux demandes des protestataires, comprenant un véritable suffrage universel, une enquête indépendante sur le comportement de la police et l'amnistie pour toutes les personnes arrêtées depuis juin, au nombre d'environ 6 500, dont près d'un tiers âgées de moins de vingt ans.