«Après Lavéra (13), les travailleurs de la raffinerie de Grandpuits (77) ont décidé d'engager l'arrêt des unités» : c'est par ces mots, dans un communiqué publié sur Facebook dans la soirée du 23 décembre, que la CGT industries chimiques [FNIC-CGT] a affirmé entamer l'arrêt d'une nouvelle raffinerie.
«Même si le gouvernement est pour moitié (et discrètement) en vacance, la CGT reste près des salariés qui ont compris que l’avenir de leurs enfants valait bien un Noël de luttes», justifie par ailleurs le texte qui évoque la mobilisation contre la réforme des retraites.
La veille, l'arrêt de l'usine de Lavéra, qui devait prendre «plusieurs jours» selon les propos d'Emmanuel Lépine, secrétaire général de la CGT chimie à France info, était annoncée par la CGT industries chimiques. L'arrêt effectif des unités de la raffinerie, bloquée depuis le 5 décembre prendrait du temps, selon BFMTV, pour des raisons de sécurité. Selon la CGT, citée par la chaîne d'information en continu, la moitié de la capacité de production de produits pétrolier français pourrait être affectée par ces deux arrêts.
La pénurie de carburant ne serait en outre pas à l'ordre du jour selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, qui de son côté rappelé dans un communiqué du 23 décembre qu'il n'était «pas nécessaire d'effectuer un plein si l'on ne compte pas faire un usage immédiat de son véhicule».
«Les "pleins de précaution" ne sont d'aucune utilité compte tenu du fait que les stocks sont à un bon niveau», a-t-on pu lire par ailleurs dans le texte qui se voulait rassurant sur la capacité de des infrastructures nationales à assurer l'approvisionnement en carburant.
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