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Moscou et Kiev signent un accord sur le transit du gaz russe pour l'Europe

Un protocole d'accord sur le transit du gaz russe pour l'Europe via l'Ukraine a été signé entre Moscou et Kiev. L'annonce a été faite par le groupe russe Gazprom et la présidence ukrainienne.

La Russie et l'Ukraine ont signé un protocole d'accord sur le transit du gaz russe pour l'Europe via l'Ukraine, au cœur de difficiles négociations depuis des mois, ont annoncé, le 20 décembre, le groupe russe Gazprom et la présidence ukrainienne.

«Les parties russe et ukrainienne ont signé un protocole d'accord sur la prolongation du transit du gaz», a annoncé un porte-parole de Gazprom cité par les agences de presse russes, sans donner de détails sur le contenu de l'accord.

La présidence ukrainienne a confirmé sur sa page Facebook qu'un «accord final sur le transit du gaz» avait été trouvé, ajoutant que les détails en seraient dévoilés le 21 décembre. 

Le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak a fait savoir à l'agence de presse Ria Novosti que l'accord porterait sur une durée de cinq ans, et que le contrat serait signé avant la fin de l'année. 

Le temps pressait avant l'expiration du contrat actuel le 31 décembre. En cas d'échec des pourparlers, les approvisionnements européens auraient pu être affectés. Les Etats européens concernés, échaudés par des conflits gaziers russo-ukrainiens dans les années 2000, avaient déjà fait le plein de leurs réservoirs de gaz. 

Après des négociations trilatérales, le 19 décembre, à Berlin entre la Russie, l'Ukraine et l'Union européenne, aux termes desquelles un accord de principe avait été trouvé, celles-ci avaient continué le 20 décembre à Minsk (Biélorussie).

Les relations russo-ukrainiennes se sont considérablement dégradées depuis 2014 avec le rattachement de la Crimée par Moscou, et le début de la guerre dans l'est de l'Ukraine. Cela a affecté l'avancée des pourparlers entre Gazprom et son équivalent ukrainien, Naftogaz. 

Le contrat en vigueur avait lui-même été signé à l'issue d'une précédente crise gazière, qui avait affecté les approvisionnements européens début 2010.

Si l'Europe reste très dépendante du gaz russe (35% de sa consommation), elle l'est beaucoup moins du transit ukrainien, qui a diminué de 40% ces quinze dernières années, à la suite de deux conflits gaziers russo-ukrainiens (2006, 2009).

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